Objet désiré, outil de travail, bien précieux, remède à la mélancolie ou source de savoir… les valeurs et les usages du livre semblent infinis. Au croisement de l’histoire et de la littérature, Christine Bénévent s’empare de cette diversité et s’interroge sur la place du livre et de la lecture au sein des sciences humaines, mais aussi de la trajectoire personnelle des chercheurs et des chercheuses.
Si l’histoire s’occupe de ce qui est, travaille sur le manque qui est à l’origine de nos savoirs, la littérature, qui s’attache à ce qui pourrait être, ne ferait-elle pas signe vers une forme de plénitude ?
En reflétant un itinéraire de vie dans les ouvrages qui l’ont jalonné, cet essai propose une réflexion sur les dimensions multiples de ce medium singulier. Il convoque tant l’approche structuraliste des textes, la philologie et la bibliographie matérielle, que l’histoire du livre et des lieux de lecture ainsi que l’expérience vécue, pour offrir la visite d’une véritable bibliothèque intérieure.