Carla Fernandes, Écritures du mal. La boîte de Pandore
Paris, Presses Universitaires de France, coll. "CNED", 2010
192 p. - 19 €
ISBN : 978-2-13-058183-3
Considéré par Ernesto Sábato comme l'un des moteurs de l'histoire, le mal est une notion centrale dans son oeuvre de fiction et traverse certains de ses essais. Cette notion est également présente dans les récits du Paraguayen Augusto Roa Bastos, depuis les contes les plus réalistes jusqu'à ceux entreprenant une recherche d'ordre formel, tout aussi ancrée dans un contexte socio-politique. Dans le roman du jeune Bolivien Edmundo Paz Soldán, inhérent à un fait divers, le mal prend la forme de disparitions répétitives et subites, tandis que l'écriture fragmentée se fait l'écho d'une « méditation sur la perte ».
C'est dans la tension entre le mal et la vulnérabilité que chacune des trois écritures trouve et repousse les limites que lui impose sa propre mise en discours et participe par là même des continuités et des ruptures qui sont celles de la littérature latino-américaine depuis les soixante dernières années.
Carla Fernandes, spécialiste de littérature latino-américaine, est professeur à l'Université Lumière-Lyon 2.
Table des matières
Introduction
Première partie. — Ernesto Sábato, El túnel. « L'ombre au tableau »
I. L'univers de Sábato et de El túnel
II. Tensions et passions
III. Univers fictif et procédés littéraires
Deuxième partie. — Augusto Roa Bastos, Cuentos completos. Vulnérabilité et malédiction du langage
I. Un auteur, un pays, une oeuvre
II. El trueno entre las hojas (1953) : violences et souffrances
III. El baldío (1966) : l'altérité et le mal
IV. Los pies sobre el agua (1967) : de terre et d'eau
V. Moriencia (1969) : mourir et renaître incessamment
VI. La genèse du mal
Troisième partie. — Edmundo Paz Soldán, Los vivos y los muertos. La mort, le deuil
I. Contextes de l'auteur et du texte
II. Récit et voix
III. Madison et sa malédiction : spatialisation du mal
IV. L'identité, l'altérité et le mal
Conclusion
Bibliographie générale sélective
Index