Introduction à “La Recherche du temps perdu”
Bernard de Fallois
éd. de Fallois
Parution : 23/08/2018
Format : 140 x 220 mm
320 p. — EAN : 9791032102053
À la Recherche du temps perdu est l’un des plus grands livres du XXe siècle. De Proust, on a dit qu’il était toute la littérature, comme Bach était toute la musique. Pourtant, nombreux sont encore ceux qu’il intimide ou qu’il déconcerte. Cette Introduction a été composée à leur intention par l’un des meilleurs connaisseurs de son œuvre, Bernard de Fallois, qu’une savante publication universitaire, la revue Genesis, qualifie de «proustien capital». Mais que l’on se rassure. Peu soucieux d’en imposer par le poids de l’érudition, Bernard de Fallois vise surtout la limpidité, la concision, la clarté qui n’exclut pas, bien au contraire, la densité de son propos. Il parvient à mettre à la portée de tous l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour lire intégralement cette œuvre capitale, pour admirer sa nouveauté, mesurer sa grandeur qui va de pair avec un génie comique rarement égalé depuis Molière.
Cette introduction est également complétée par un précieux recueil de maximes et de pensées glanées au cours des pages de la Recherche. Elles rappellent que notre plus grand romancier fut aussi le plus parfait continuateur des moralistes du Grand Siècle.
Bernard de Fallois a été au début des années cinquante "l’inventeur" de Jean Santeuil et du Contre Saint-Beuve. Il publia de nombreux articles sur l’œuvre de Proust.
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P. Assouline a consacré un billet à ce livre sur son blog la republiquedeslivres.com, en date du 5 décembre 2018
"Proust version Fallois, proustien capital"…
À la mort de Bernard de Fallois (1926-2018), on a si bien rendu hommage à juste titre au grand éditeur qu’il fut et au flair qui marqua l’ultime époque de sa carrière tout en étant aux antipodes de son univers littéraire (la révélation internationale du jeune romancier Joël Dicker) que cela a éclipsé son travail de pionnier au service de deux écrivains qu’il admirait : Georges Simenon, dont il fut l’éditeur et l’ami, et à qui il consacra en 1961 l’une des toutes premières monographies parues sur son œuvre, (Simenon, « La Bibliothèque idéale », Gallimard) ; et Marcel Proust. Non pas sa biographie, genre qu’il ne goûtait guère du moins s’agissant de cet écrivain, mais son œuvre, rien que son œuvre. D’ailleurs, la première de ses Sept conférences s’intitule : « La vie de Proust est-elle si intéressante que cela ? »… pour ne plus en reparler et se consacrer à l’unique objet de ses pensées : comment la cathédrale est sortie de terre, double exercice de exhumation et de résurrection que Fallois accomplit non sans génie tant son esprit est clair, pédagogique, informé et terriblement perspicace. […] Lire la suite…
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