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Littératures et arts de sortie. Rencontre avec Denis Saint-Amand et Fabrice Flahutez (séminaire

Littératures et arts de sortie. Rencontre avec Denis Saint-Amand et Fabrice Flahutez (séminaire "Arts et littératures de terrain", Univ. de Saint-Etienne)

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Morgane Kieffer)

Vendredi 4 février : « Littératures et arts de sortie ». Rencontre avec Denis Saint-Amand (FNRS/Université de Namur) et Fabrice Flahutez (UJM, ECLLA).

14h-17h, à la Galerie des Limbes, 7 Rue Henri Barbusse, 42000 Saint-Étienne / en ligne.


Dans le cadre du séminaire "Arts et littératures de terrain. Imaginaires politiques de la création contemporaine", organisé par Morgane Kieffer, Frédéric Martin-Achard, Carole Nosella et Jacopo Rasmi (Université Jean Monnet Saint-Étienne, laboratoire ECLLA). 


Résumés des interventions:

Denis Saint-Amand :
"Dans L’institution de la littérature, Jacques Dubois forgeait l’expression « littératures parallèles et sauvages » pour désigner les productions « qui ne participent d’aucun des réseaux [habituels] de production-diffusion, qui s’expriment de façon plus ou moins spontanée et se manifestent à travers des canaux de fortune ». En partant d’un corpus d’écritures de la contestation déployées dans l’espace public français contemporain, j’essayerai de présenter les enjeux d’une réflexion systématique et transversale sur ces productions sauvages, en montrant, d’une part, comment les outils du littéraire permettent d’éclairer leurs rouages et logiques, et, d’autre part, comment l’appréhension d’un tel corpus conduit à interroger les frontières de ce que nous appelons « littérature »."

Fabrice Flahutez :
"L’idée générale de la communication s’intéressera à revisiter historiquement la propension qu’ont pu avoir certains artistes à faire une lecture sémantique du paysage urbain. Partant du Paysan de Paris (Aragon, 1926) et de Nadja (Breton, 1928), nous verrons comment s’élabore une poétique visuelle des espaces desservants pour en pointer toutes les apories, les impasses, les enjeux politiques et sociaux. La dérive que nous comptons faire ira jusqu’aux confins de l’Internationale Situationniste et montrera combien tout le XXe siècle est hanté par une volonté de rendre intelligible la ville d’une autre manière que par l’immense technologie de la signalétique et ses tentacules coercitives et normatives. Au-delà de cet aspect historique, nous croiserons les déambulations du théoricien qui vous parle dans le dédale historique proposé en inscrivant sa propre réflexion dans le réel aujourd’hui et comme le voulait Siegfried Kracauer, l’historien que je suis, se rêvera en vagabond entre l’objet qu’il étudie et l’époque qui est la sienne."