« Ça, c’est le taureau en train de violer Europe […].
Ça, c’est l’aigle avant qu’il agresse Astérie,
l’arrachant à la terre de ses griffes.
Ça, c’est Léda broyée sous un cygne. »
"Tout porterait à croire que Sirène, debout est un pied de nez fait aux Métamorphoses. Or, rien ne serait plus erroné. De son livre fétiche l’autrice tire un recueil de textes hybrides et polyphoniques où Antiquité et monde contemporain se confondent et se confrontent dans un hommage vivant et actuel au récit d’Ovide.
Les récits, renversement du point de vue des Métamorphoses au profit des personnages prédatés, s’affranchissent du regard masculin et dominant qui structure la manière dont le texte d’Ovide a été raconté, interprété et représenté.
En imaginant un chœur incarné de victimes coléreuses et combatives, racontant sans détours les oppressions subies, Nina MacLaughlin met à nu les mécanismes de la violence indissociables des problématiques de genre et de classe. De son verbe oral et farouche, sorte d’héritage d’un nature writing, elle éclaire d’une lumière nouvelle un texte fondateur de notre patrimoine mondial, et l’enrichit.
Vous connaissez tous et toutes une Daphné, une Arachné, une Écho, un Penthée. Vous les croisez tous les jours, au bureau, dans le métro, au supermarché, en soirée. Un livre décentré, cathartique et jouissif. Enfin !"
Traduction de Marie-Aude Matignon.
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Diplômée d’anglais et de lettres classiques, Nina MacLaughlin est une autrice américaine. Elle a exercé le métier de journaliste et de critique littéraire avant d’opérer une reconversion radicale pour devenir charpentière, métier qu’elle exerce dans son Massachusetts natal. Son livre Sirène, debout. Ovide rechanté est une variation féministe et incarnée autour de son livre fétiche, Les Métamorphoses d’Ovide, dans la lignée de Circé de Madeline Miller et de Lavinia d’Ursula Le Guin.
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