Compte rendu publié sur Acta fabula (février 2024, vol. 25, n° 2) :
"De quoi le terrain est-il le nom ?" par Léo Mesguich.
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À la croisée de la théorie littéraire et de l’épistémologie, l’ouvrage explore la puissance des imaginaires du terrain et des pratiques contemporaines d’enquête et d’intervention. Un nouveau territoire se déploie pour la pensée, où la théorie se préoccupe des liens qu’elle peut entretenir avec l’action. Un manifeste pour le renouvellement des études littéraires par l’« épreuve du terrain ».
Dans la notion de terrain s’est sédimenté un vaste ensemble d’imaginaires et de pratiques d’enquête et d’intervention. Mathilde Roussigné contextualise et retrace la généalogie des usages littéraires d’une telle idée, souvent mobilisée mais rarement analysée. Qu’il s’agisse de confronter la pensée ou les actes à la sanction du réel, le terrain relève de l’épreuve.
Sous forme de manifeste, le livre fait de cette épreuve un outil crucial pour explorer les mutations du littéraire contemporain ; il prend parti pour une nouvelle modalité de saisie des productions littéraires, en situation. Comment faire du terrain un outil de renouvellement des objets, des méthodes et de la théorie littéraire ?
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Actuellement postdoctorante à l'université Sorbonne Nouvelle, Mathilde Roussigné travaille sur la littérature contemporaine française, la sociologie de la littérature et les rapports entre art, politique et sciences humaines et sociales. Dans cette même collection des Presses universitaires de Vincennes, "L'imaginaire du texte", elle a coédité Approches matérialistes du réalisme en littérature (avec Vincent Berthelier, Anaïs Goudmand et Laélia Véron, 2021).