Plus qu’un décor romantique, où la nature est censée représenter la psychologie du personnage et refléter l’âme du poète avec ses angoisses ou ses bonheurs, la nature est, chez George Sand, une œuvre d’art qui touche à la perfection. Mais si l’intérêt de cet essai critique se dirige plutôt vers la problématique de l’éco-romantisme, ce n’est que pour deux raisons : primo, celle d’identifier la quintessence de la pensée moderne dans l’esthétique sandienne ; secundo, pour contribuer à la prise de connaissance de l’incontournable écologie au XXIe siècle. Le public cible reste la société contemporaine marquée par un profond déséquilibre entre l’homme et son milieu.
Relire George Sand représente enfin une revaccination de la société de consommation contre la déshumanisation, conduisant à une prise de conscience face à un avertissement apocalyptique. Quant à la profession de foi de l’auteure, elle se fait entendre dans son cri, réitéré dès ce premier roman et chef-d’œuvre, Indiana : ecce homo, ecce natura !