Édition
Nouvelle parution
Ariane Lefauconnier, Érotiques – 69 poétesses de notre temps

Ariane Lefauconnier, Érotiques – 69 poétesses de notre temps

Anthologie établie par Ariane Lefauconnier

Suivie d’un Libre éloge de l’orgasme par Ananda Devi

Elles disent le frémissement de l’attente et les pensées qui s’égarent, les corps qui se frôlent et la peau qu’on effleure, les lèvres qui s’entrouvrent, les souffles qui se mêlent. L’explosion du soleil dans la nuit des solstices. La solitude aussi. Sans omettre les tabous qui volent en éclat, la belle échappée du carcan patriarcal, l’insoumission et la liberté d’être. Pendant longtemps, trop longtemps, l’érotisme fut l’apanage des hommes qui se dédouanaient en affirmant chanter les femmes comme personne ne l’avait fait avant eux. C’était hier. Aujourd’hui, le désir s’écrit au féminin, et au pluriel tant sont nombreuses les voix qui lui offrent une langue, un corps. « L’endroit le plus érotique d’un corps n’est-il pas là où le vêtement bâille ? », s’interrogeait Roland Barthes. On pourrait en dire autant d’un livre comme celui-ci. Entrebâillez-le : 69 femmes de notre temps et 8 voix de la poésie classique vous y attendent pour une fête à mots ouverts.

69 poétesses parmi lesquelles :

‘Âyecha Afghân, Maram al-Masri, Laure Anders, Margaret Atwood, Zeina Azzam, Samantha Barendson, Rim Battal, Nawel Ben Kraïem, Claude Ber, Caroline Boidé, Roja Chamankar, Fanny Chiarello, Moon Chung-hee, Douce Dibondo, Diane di Prima, Louise Dupré, Jin Eun-young, Xavière Gauthier, Imasango, Maud Joiret, Hettie Jones, Erica Jong, Sofía Karámpali Farhat, Vénus Khoury-Ghata, Aurélia Lassaque, Audre Lorde, Laura Lutard, Kettly Mars, Sophie Martin, Hollie McNish, Maria Mercé-Marçal, Marie Pavlenko, Cristina Peri Rossi, Coline Pierré, Maria Pilchin, Maria Polydouri, Dahlia Ravikovitch, Grisélidis Réal, Florentine Rey, Goliarda Sapienza, Anna Serra, Murielle Szac, Marie Testu, Sigurbjörg Thrastardottir, Milène Tournier, Évelyne Trouillot, Chase Twichell, Luba Yakymtchouk...

Extrait : 

« Une femme
a traversé l’aura d’une ville endormie,
la nuit de graphite.
Elle dénoue son sexe,
s’enfonce dans ses entrailles.
Elle n’attend plus.
Ne revient plus.
Elle émet le chant bleu des baleines.
Elle jure d’aimer
un inconnu.

Une femme
célèbre
un hymen de feu
avec la vie. »

– Ana Istarú