De l’éco-anxiété à l’éco’ptimisme : imaginer des futurs réenchantés dans les corpus des cultures populaires (Nancy)
Journée d’étude en études culturelles – Université de Lorraine, Nancy
13 février 2025
De l’éco-anxiété à l’éco’ptimisme :
imaginer des futurs réenchantés dans les corpus des cultures populaires
Dérèglements climatiques, catastrophes naturelles, extinction en masse des espèces, etc., autant de maux à l’origine d’un sentiment prégnant d’éco-anxiété. Le terme recouvre une amplitude émotionnelle allant de la colère à la tristesse et l’anxiété face aux menaces environnementales. Toutes trois sont nourries par les discours médiatiques et, précisément, par les écrits de collapsologie dont le fer de lance repose sur l’alerte et l’appel à la prise de conscience face aux potentiels effondrements à venir. Les ouvrages publiés dans les années 2010 privilégient en effet la perspective fataliste afin de souligner l’urgence de la mobilisation individuelle et collective en vue de scénarii apocalyptiques dès leurs titres (Delormas, 2023). La rhétorique émotionnelle de ces discours effondristes repose ainsi sur la peur conçue comme un moteur d’action et d’engagement (avant eux, Günther Anders déjà considérait la panique comme force créatrice [Anders, 1960]). Les cultures populaires, d’où émergent depuis l’origine des fictions environnementalistes, s’emparent des inquiétudes climatiques contemporaines pour les mettre en récit[1].
Il n’est qu’à voir le panorama sans cesse grandissant d’écofictions / climate fiction : science-fiction, polar écologique, dystopies environnementales adultes ou young adult, fictions « ecolije » (Prince et Thiltges, 2018), etc ; les corpus des cultures populaires véhiculent la peur de la fin du monde et de l’après. « La peur est un moyen de réveiller les gens » titrait ainsi un article du journal Le Point pour la publication de l’article de David Wallace-Wells La Terre inhabitable[2]. Mais la peur est-elle réellement le bon levier à l’anticipation du futur, voire à la mise en action citoyenne ? Si l’on en croit Hans Jonas, pour qui la peur est une heuristique, l’anticipation de la menace est, certes, un vecteur intéressant permettant de se préparer à ce qui advient (Jonas, 2013). En écho, Jean-Pierre Dupuy pense un « catastrophisme éclairé », concept selon lequel prévoir l’avenir permettrait de réfléchir à comment le changer. L’angoisse des possibles de dégradations des conditions de vie semble ainsi être un moyen d’éveiller les consciences pour faire agirpar des actes concrets. Cependant, et Jean-Pierre Dupuy le précise, il est nécessaire de ne pas « clore l’avenir », au risque non pas de pousser à l’action, mais bien plutôt de paralyser les efforts individuels ou collectifs.
L’alternative est donc ailleurs, et se trouve plutôt dans la proposition de contribuer à un récit collectif positif : celui d’une humanité qui trouve des solutions pour affronter les bouleversements futurs. C’est l’appel à des actions et démarches écocitoyennes de plus en plus présent dans l’éducation et les collectivités (Robert-Mazaye et al., 2021). La littérature de cet engagement écocitoyen se sert du catastrophisme, de la destruction du collectif, comme point de départ pour aller vers l’embellie, pour se recentrer sur l’individu, promouvant dans le même temps le care, la slowlife, le retour à la simplicité et à l’humain (Ariès, 2011, 2015 ; Caillé et al., 2010, 2013 ; Caillé, 2011, 2016 ; Rabhi, 2013, 2018, 2021). D’autres voies émotionnelles peuvent ainsi être explorées quant à leur possibilité de mise en mouvement, d’engagement de la part des récepteur·ices. L’une de ces pistes, empruntée et étudiée dans les formes littéraires, serait celle de la résilience de l’environnement malgré les activités anthropiques, voire celle de la recherche d’une écospiritualité (Choné et al., 2016). Cet aspect en particulier s’aperçoit dans les fictions représentant des personnages autochtones (les polars ethno-écologiques arctiques en sont friands par exemple [Solbach, 2022]). Ces derniers constituent un prétexte écospirituel : le recours à l’ontologie animiste (Descola, 2015) caractéristique de certaines populations endogènes accrédite la perspective d’une écosophie. Cette « philosophie de l’équilibre écologique » s’inscrit dans le rééquilibrage entre les humains et les non-humains pensés au sein de relations horizontales, et propose une interconnexion entre chaque élément.
Renouer avec l’environnement, c’est le message au cœur de la philosophie environnementale qu’Arne Næss promeut déjà dans les années 60, dans son manifeste pour une écologie profonde (Næss in Afeissa, Ramadier, 2017). Le contact harmonieux, reflet d’un lien symbiotique, avec le monde du vivant est vecteur d’émotions pour l’humain, c’est l’enseignement qu’il retire de son expérience de la montagne. Renouer suppose la recherche d’un lien perdu, d’une séparation d’avec le vivant, brisure née lorsque l’humain s’est attribué le monopole des facultés sentientes (Powers in Morizot, 2022). Or, le vivant, comme tout ensemble organique, présente une multitude d’altérités dont la prise en compte pourrait être un remède à l’angoisse de l’avenir qui nous habite, selon Baptiste Morizot, afin de remédier à ce qu’il nomme une « crise du sensible » (Morizot, 2022). Celle-ci, au croisement entre une crise des sociétés humaines et une crise écologique, serait bien en fait une « crise de nos relations au vivant ». Renouer avec le vivant passerait ainsi par l’édification d’une « culture […] de l’interdépendance, de la réciprocité, de l’entrelacement des êtres » (Powers in Morizot, 2022, p. 9) afin de dépasser l’imagerie de la nature comme simple décor, paysage, réserve de ressources, lieu de ressourcement ou support de projection émotionnel et symbolique qui appauvrit nos ressentis, perceptions, compréhension envers le vivant (Morizot, 2022). Reconsidérer le vivant dans ses altérités afin de tisser avec lui de nouvelles relations dans un processus d’identification, voire d’empathie, pourrait bien être la clé pour réenchanter nos futurs.
Ce lien renoué mobilise bien plus l’action citoyenne en faveur de l’écologie par le bien d’un militantisme doux et poétique (à l’instar des initiatives de plantation d’arbres ou de fleurs pour les abeilles[3]), mais tout de même engagé ; il n’est qu’à voir les différentes démarches entreprises dans le milieu musical pour s’en convaincre. De l’engagement poétique au sein du texte chansonnier perçu comme un refuge (Jeannot et Verger, 2024), à l’engagement écocitoyen[4], les artistes se mobilisent pour la préservation d’un environnement avec lequel se reconnecter. De plus, les fictions (post-)apocalyptiques ou d’anticipations jouent un rôle majeur sur l’inconscient collectif à la manière des prophéties autoréalisatrices. Plus elles imaginent un futur chaotique, plus elles alimentent les possibilités qu’il survienne. Inversement, les récits d’entraide et d’espoir créent un possible où les communautés sont fédérées autour d’une identité collective. C’est ce que proposent les « contes de la transition » et autre hope punk dont les histoires positives imaginent la survie de générations basées sur l’entraide et la coopération. Ces initiatives reposent sur le besoin d’imaginer le monde dans lequel nous souhaitons vivre dans quelques décennies, et se servent de tous les médiums des cultures populaires actuelles : films, musique, presse, bandes dessinées, albums pour enfants, littérature jeunesse, jeux vidéo, jeux de société, etc. Pour Luc Semal, « ce travail sur l’imaginaire collectif participe du renforcement de la résilience locale, parce qu’il acculture insensiblement la population à la perspective d’un avenir post pétrole et post croissance, inéluctablement plus sobre » (Semal, 2013), montrant bien le lien entre les imaginaires et le développement d’un « sentiment de pouvoir agir » au cœur de l’éducation à la préservation de l’environnement. Plus encore qu’une philosophie environnementale, la perspective d’une écologie joyeuse engagée par Arne Næss, et reprise indirectement par Baptiste Morizot sous la nécessité de (re)tisser des liens, invite alors à imaginer des espaces collectifs conviviaux et inclusifs, dans la continuité des valeurs portées par les mouvements de convivialisme, de care et d’embellie. Une idée portée par la notion d’« ontofiction », récits fondateurs puisant aux sources des ontologies qui « constellent les histoires et les cultures humaines », et qui construisent nos perceptions du réel, le modélisant par la même occasion (Fouillet et Grégoire, 2020). La création d’un monde alternatif, alors, centré autour du convivialisme et du respect de l’environnement (entre autres), redessine la possibilité de l’histoire humaine.
C’est précisément la piste que nous souhaitons aborder dans cette journée d’étude : la perspective d’un futur radieux et la mise en valeur joyeuse des possibles, dans les corpus des cultures populaires contemporaines. Chaque médium, à sa manière, transmet la vision ou l’espoir d’un futur harmonieux, rééquilibré. Les cultures populaires, encadrées par la recherche d’entertainment (Vorderer 2023 ; Fouillet 2014, 2022) et ce que la notion suppose de culture du loisir, du cool, ou encore du feel good, manifestent elles aussi, par le besoin de bien-être et d’amusement, la possibilité d’un avenir allégé des angoisses actuelles, sans amoindrir le sérieux de la crise climatique qui leur permet alors en retour, peut-être, une quête de sens plus que de fun.
On pourra étudier des corpus de science-fiction dans la veine des Hope / Solar punk (voire Biopunk, cf. Damasio, 2024) fictions (et la multiplication des initiatives concrètes qu’ils suscitent) ; des animés à la manière de ceux d’Hayao Miyazaki, profondément marqués par la recherche de luminosité au sein d’univers postapocalyptiques ; des fictions « écolije » qui proposent une initiation à l’écocitoyenneté selon la très belle formule de Nathalie Prince : « Lire, c’est alors faire. Lire, c’est être écocitoyen » (p. 11) ; des pratiques culturelles et artistiques (chansons, performance, landart, etc.) à visée didactique ou non ; mais également des productions ludiques, jeux vidéo et de société (notamment les jeux de gestion de ressources et de reconstitution des biotopes), ainsi que la manière dont le gameplay suscite l’engagement des joueurs ; sans oublier les fictions de l’imaginaire (littérature, films, séries), les productions de vulgarisation scientifique et tous produits culturels populaires. L’intérêt sera porté en particulier sur la manière dont ces corpus et œuvres participent à la création d’imaginaires et de discours éco’ptimistes fédérateurs d’une part, et engageants, militants, d’autre part.
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Les propositions d’environ 350 mots maximum, accompagnées d’une très courte bio-bibliographie, sont à envoyer à marie-lou.solbach@univ-lorraine.fr et à bernard.jeannot@univ-lorraine.fr pour le 31 octobre 2024.
Les réponses seront communiquées le 30 novembre 2024 au plus tard.
La journée d'étude aura lieu le jeudi 13 février à Nancy, avec le soutien de l'UR Littératures, Imaginaire et Sociétés (Université de Lorraine) et de l'UR Mondes Germaniques et Nord-Européens (Unistra)
Axes d’analyse (non exhaustifs) :
- Étude des corpus mettant en scène un avenir optimiste ou approche écocritique d’autre type de corpus dessinant un rapport positif à l’avenir, tous médiums des cultures populaires possibles (textes, musique, films/séries TV, jeux vidéo, jeux de société, etc.) et dans leurs relations inter/transmédiatiques.
- Étude du lien entre le médium analysé et la thématique (influence).
- Étude des résultats/conséquences de ces « contre-récits » en terme sociaux ou politiques (engagement militant, actions de préservation collectives ou individuelles).
- Étude des enjeux politiques, économiques et sociologiques des objets de la culture populaire et de leurs conditions de production.
Exemples d’œuvres :
Alphen Pauline, Les Éveilleurs : Salicande, Paris, Hachette Jeunesse, 2010.
Beauverger Stéphane, Collisions par temps calme, La Volte, 2021.
Callenbach Ernest, Écotopia, Christiane Thiollier [trad.], Paris, Stock, « Étrangers », 1978.
Cailley Thomas, Le Règne animal, Nord-Ouest Films / Studiocanal / France 2 Cinéma, 2023.
Cerutti Fabien, Terra Humanis, Éditions Mnémos, 2023.
Chambers Becky, Apprendre si par bonheur, Marie Surger [trad.], Nantes, L’Atlante, 2020.
Chambers Becky, Un psaume pour les recyclés sauvages, Marie Surger [trad.], Nantes, L’Atlante, « La Dentelle du cygne », 2022.
Chen Jenova, Flower, Thatgamecompany, Sony Computer Entertainment, 2009.
Daisuke Igarashi, Les Enfants de la mer, Paris, Delcourt, « Moonlight manga », 2023.
Descola Philippe et Pignocchi Alessandro, Ethnographies des mondes à venir, Paris, Seuil, 2022.
Dutrait Vincent, Eisner Tim, Canopée, Lucky Duck Games, 2021.
Edgar Silène, Freluche Gilles, L’arbre-lit, Rezé, La cabane bleue, 2020.
Free Lives, Terra Nil, Devolver Digital, 2023.
German Gricha, Peréz Baptiste, Biomos, Subverti, 2023.
Goupy Johannes, Trabut Sylvain, Pixies, Bombyx, 2024.
Grenier Christian, Écoland, Paris, Rageot Editeur, 2003.
Hach Hjalmar, Miramon Sabrina, Photosynthesis, Orange Blue Games, 2017.
Hegland Jean, Dans la forêt, Paris, Gallmeister, 2018.
Hureau Simon, L’Oasis, petit traité d’un jardin biodivers, Paris, Dargaud, 2020.
de Kermel Éric, Mon cœur contre la terre, Paris, Eyrolles, 2019.
Leboulanger Camille, Eutopia, Paris, Argyll Éditions, 2022.
Lemire Jeff, Sweet Tooth, Paris, Urban Comics, 2009-2013.
Meurisse Catherine, Les Grands espaces, Paris, Dargaud, 2018.
Miyazaki Hayao, Nausicaä, Topcraft Limited Company, 1984.
Moore Evan, Turner Mel, Ham Christina, Sweet Tooth, Netflix, 2021-2024.
Lang Éric, Gruhl Ken, Le Monde de Reterra. (Re)contruire une communauté, Hasbro, 2024.
Le Guin Ursula, « La théorie de la fiction panier », in Danser au bord du monde, Les Éclats, Paris, 2020.
Piccolo Studio, After Us, Private Division, 2023.
Pignocchi Alessandro, Petit traité d’écologie sauvage (t. 1 à 3), Paris, Steinkis, 2017-2020.
Pignocchi Alessandro, La Recomposition des mondes, Paris, Seuil, 2019.
Powers Richard, L’Arbre-Monde, Paris, Cherche Midi, 2018.
Strange Loop Games, Eco, 2018.
Villeminot Vincent, Nous sommes l’étincelle, Paris, Pocket Jeunesse, 2019.
Vogt Judith, Wasteland, Munich, Knaur Taschenbuch, 2019.
Whitehead Joshua, L’Amour aux temps d’après, Alto, 2022.
Bibliographie indicative :
Alphandéry Claude, Ancel-Grotzinger Geneviève et Caillé Alain, Manifeste convivialiste : déclaration d’interdépendance, Lormont, France, Le Bord de l’eau, 2013.
Anders Günther, Le temps de la fin, Paris, L’Herne, 2007.
Ariès Paul, Écologie et cultures populaires : les modes de vie populaires au secours de la planète, Paris, les Éditions Utopia, 2015.
Ariès Paul, La simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance, Paris, La Découverte, 2011.
Caillé Alain, Redignez-vous ! : journal de l’après 13 novembre 2015, Lormont, Le Bord de l’eau, 2016.
Caillé Alain, Pour un manifeste du convivialisme, Lormont, Le Bord de l’eau, 2011.
Caillé Alain, Humbert Marc, Latouche Serge et Viveret Patrick, De la convivialité : dialogues sur la société conviviale à venir, Paris, la Découverte, 2010.
Carabédian Alice, Utopie radicale : par-delà l’imaginaire des cabanes et des ruines, Paris, France, Éditions du Seuil, 2022.
Choné Aurélie, Hajek Isabelle et Hamman Philippe (éd.), Guide des Humanités environnementales, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, coll. « Environnement et sociétés », 2016.
Delormas Pascale, « Quelques éléments pour une approche discursive de la pensée effondriste en France », Signata. Annales des sémiotiques / Annals of Semiotics, n° 14, 6 novembre 2023, .
Descola Philippe, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, coll. « Folio Essais », 2015.
Fouillet Aurélien, Playtime : comment le jeu transforme le monde, Paris, Editions Les Pérégrines, 2022.
Fouillet Aurélien, L’empire ludique : comment le monde devient (enfin) un jeu, Paris, Editions Les Pérégrines, 2014.
Fouillet Aurélien et Grégoire Axelle, « Esquisse d’une méthode d’élaboration des onto-fictions », Sociétés, vol. 148, no 2, 2020, p. 73-92, .
Jeannot Bernard et Vorger Camille, « “De Pomme à Paradis de Ben Mazué” : un hymne à la nature », ATEM [en ligne], vol. 1, no 8, 2024, .
Jonas Hans, Le Principe responsabilité. Une éthique pour la civilisation technologique [Das Prinzip Verantwortung], Jean Greisch (trad.), 3e éd., Paris, Éditions du Cerf, 2013.
Morizot Baptiste, Manières d’être vivant. Enquêtes sur la vie à travers nous, Arles, Babel, 2022.
Næss Arne, Une écosophie pour la vie : introduction à l’écologie profonde, Hicham-Stéphane Afeissa et Ramadier Mathilde (éd.), Pierre Madelin et Naïd Mubalegh (trad.), Paris, Seuil, 2017.
Prince Nathalie et Thiltges Sébastian (éd.), Éco-graphies. Écologie et littératures pour la jeunesse, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2018.
Rabhi Pierre, La tristesse de Gaïa : de l’effondrement à l’émerveillement, Arles, Actes sud, 2021.
Rabhi Pierre, La part du colibri : l’espèce humaine face à son devenir, La Tour d’Aigues, Editions de l’Aube, 2018.
Rabhi Pierre, Vers la sobriété heureuse, Arles, Actes Sud, 2013.
Ramadier Mathilde, Arne Næss, pour une écologie joyeuse, Arles, Actes Sud, coll. « Domaine du possible », 2017.
Robert-Mazaye Christelle, Goulet Fanny, Turcotte Sandrine, Demers Stéphanie, Belleau Élodie et Barroca-Paccard Marco, « Comprendre les composantes de l’écocitoyenneté chez les enfants et les jeunes : une réflexion théorique », Tréma [en ligne], no 56, 2021, .
Semal Luc, « Politiques locales de décroissance », dans Agnès Sinaï (éd.), Penser la décroissance. Politiques de l’Anthropocène, Paris, Presses de Sciences Po, 2013, p. 139-158.
Solbach Marie-Lou, L’Arctique des polars polaires : en-quête des représentations et récits d’inquiétudes au XXIe siècle, Littérature générale française et comparée ; Études Scandinaves, Strasbourg, Unistra, 2022, .
Vorderer Peter et Klimmt Christoph (éd.), The Oxford Handbook of Entertainment Theory, Oxford, Oxford University Press, 2021.
[1] Comme le rappellent Danièle André, Annabel Audureau et Philippe Coulaud dans leur appel à communication pour un colloque dédié à l’étude de l’urgence climatique dans les corpus des cultures populaires : https://www.fabula.org/actualites/119468/urgence-climatique-quand-les-cultures-populaires-crient-au.html.
[2] David Walace-Wells, « The Uninhabitable Earth », New York Magazine, juin 2017, consultable sur : https://nymag.com/intelligencer/2017/07/climate-change-earth-too-hot-for-humans.htmlet « Dérèglement climatique : “La peur est un moyen de réveiller les gens” », Le Point, 8 novembre 2019, https://www.lepoint.fr/societe/dereglement-climatique-la-peur-est-un-moyen-de-reveiller-les-gens-08–11–2019–2346157_23.php
[3] Comme le proposent de nombreuses municipalités à leurs concitoyens, ou comme l’illustrent des documentaires à l’image de ceux de Nicolas Humbert, Wild Plants, Documentaire, RTS – Radio Télévision Suisse, 2016, 108 min ou Cyril Dion et Mélanie Laurent, Demain, Documentaire, 2015, 118 min.
[4] Citons par exemple la création de l’avatar artiste « NATURE » apparaissant dans les crédits des titres pour soutenir sa préservation, également l’engagement de certains artistes qui choisissent de stopper leur carrière musicale, conscients de l’empreinte carbone générée par leurs activités (concerts, festivals, etc.) comme le groupe Shaka Ponk,, ou encore la multiplication des festivals alternatifs proposant des espaces autant écologiques qu’inclusifs et bienveillants (notamment l’Hopocalypse [Nancy, juin 24] ou le Solar Punk Fest II [Saint-Amé, juillet 24]).