Colloque international - « Vie aquatique - Aquatic Life »
23-25 septembre 2025, Maison des Sciences de l’Homme, Clermont-Ferrand
Comité d’organisation : Oriane Chevalier (CELIS/UCA), Leanne Rae Darnbrough (University of Leuven), Florine Gouillon (CELIS/UCA), Anaïs Tahri (GEOLAB/UCA).
Comité scientifique : Éric Baratay, Yvan Daniel, Odile Gannier, Greg Garrard, Anne-Sophie Gomez, Bertrand Guest, Anne-Rachel Hermetet, Andreï Lazar, Béné Meillon, Diana Mistreanu, Marius Popa, Alain Romestaing, Isabelle de Vendeuvre, Pieter Vermeulen.
Soutien : Pôle de recherches sur l’eau, Ecole doctorale LLSHS, CELIS, GEOLAB, University of Leuven (KU Leuven)
Appel à communications - Version française
Ce colloque international vise à réfléchir aux représentations de la vie aquatique en littérature, dans les arts et plus largement dans les sciences humaines. Si les rivières, les lacs ou encore l’espace maritime ont déjà fait l’objet de nombreux travaux en littérature, la vie aquatique, souvent troublée depuis la rive, demeure encore peu étudiée dans des perspectives sociopoétique, écopoétique ou encore zoopoétique. Ce colloque se propose donc d’étudier l’écriture de cette vie aquatique, que ce soit à travers des communications pluridisciplinaires ou encore l’invitation d’artistes et d’écrivain.es contribuant à ce que nous appellerons l’« aquapoétique », c’est-à-dire l’écriture de l’eau. Ces rencontres entre divers profils permettront de réfléchir aux façons de vulgariser, de jouer, de peindre et d’écrire la vie aquatique. Notre horizon historique est vaste puisqu’il s’étend depuis l’apparition de la vie aquatique sur notre planète jusqu’à l'époque contemporaine.
Nous aimerions prolonger des réflexions récentes, qui sondent par exemple l’écriture de l’océan à travers la « thalassopoétique », concept forgé par Isabelle de Vendeuvre[1], ou encore en s’inscrivant dans la continuité du congrès de l’EASLCE « Sea More Blue »[2] qui s’est tenu du 17 au 20 juin 2024 à Perpignan. Il conviendra également de s’appuyer sur les images associées à l’univers maritime, notamment pour penser les représentations des fonds marins ou encore les interactions en mer entre le monde humain et non-humain depuis l’Antiquité. De même, la relation entre les espaces humains et aquatiques fait écho au champ émergent des Blue Humanities dans le monde anglophone. Ces représentations et ces relations permettent ainsi d’interroger les formes littéraires et artistiques[3] qu’elles épousent : Odile Gannier définit par exemple le « roman maritime » en tant que « genre » littéraire[4]. Si les espaces maritimes se limitent souvent à leur surface, il sera pertinent d’étudier les œuvres qui s’enfoncent sous les flots, à la découverte de la vie aquatique ou bien d’un espace inconnu où projeter des représentations fantasmées. Nous encourageons la transdisciplinarité et l’intermédialité au sein des communications qui pourront entre autres explorer les fonds marins dans la science-fiction, le cinéma, le théâtre ou encore le jeu vidéo.
L’approche sociopoétique permettra également de faire émerger les spécificités culturelles et sociétales des représentations de la vie aquatique. Les approches comparatistes sont encouragées ainsi que les études adoptant une perspective historique et géographique. Il serait également pertinent de songer aux représentations de la vie aquatique à travers la mythologie, en faisant se croisant différentes disciplines. Si la vie aquatique a pu faire l’objet d’une lecture contemplative ou émotive, il conviendra également de rappeler le contrôle qu’exerce sur elle le monde humain, cherchant à jouir de ses ressources. Comment la domination du monde sous-marin s’écrit-elle ? Les communications pourront également porter sur la place du corps humain au sein de l’univers aquatique. Songeons aux plongeuses traditionnelles au Japon[5] et en Corée qui cultivent les fonds marins : il serait par exemple intéressant d’appréhender l’algoculture ou encore la perliculture à l’angle du féminin[6].
Cette approche sociopoétique pourra être complétée par une perspective écopoétique, enrichie par l’interdisciplinarité. Les communications peuvent par exemple porter sur le monde végétal invisible, car microscopique (songeons au diatomées) ou dissimulé dans les profondeurs, ou au contraire la vie marine des animaux plus imposants comme les cétacés, la fascination pour les dauphins et les baleines alimentant aussi la littérature et le cinéma. La vie sous-marine n’est pas seulement énigmatique parce qu’elle est cachée, mais aussi parce qu’elle perturbe notre compréhension taxonomique du monde ; des créatures telles que les coraux et les diatomées ne s’intègrent pas de manière ordonnée dans les règnes végétaux ou animaux. L’eau est également un lieu de transformation - le stade larvaire des libellules et des demi-mouches se déroule sous l’eau et les écrits influents d’Astrida Neimanis nous rappellent que nos propres corps aquatiques sont plus fluides que solides[7]. La perturbation d’un anthropocentrisme hétéronormatif et hétérodoxe par une compréhension plus profonde de l’eau est une autre voie d’investigation possible, dans la lignée des travaux de Cleo Wölfle Hazard[8] et de Jeremy Chow[9]. Il serait également intéressant d’étudier une écologie littéraire des océans[10], notamment en adoptant un décentrement du regard hors de l’anthropocentrisme.
L’approche zoopoétique, en alliant avancées scientifiques et sensibilité littéraire, permettrait également ce décentrement, tout en renouvelant l’imaginaire associé aux espèces maritimes ou encore aux coraux. Le monde aquatique ne relève alors plus seulement d’un inconnu étrange et terrifiant, mais devient fascinant. Dans La Mer[11], l’écriture poétique de Jules Michelet s’en émerveille, tandis que sous la plume de Wajdi Mouawad[12], le poisson rouge, réputé amnésique, se transforme en vaillant conquérant de son territoire. Le monde humain n’en demeure pas moins confronté à une certaine aporie cognitive face à la vie animale aquatique : dès lors, comment transcender les frontières entre espèces, que ce soit en recherche ou en création ? Ne faudrait-il pas, à l’image de la jeune protagoniste du Corps des bêtes[13], s’abandonner à une sorte de transe chamanique pour intégrer l’esprit et le corps des loutres et éprouver ainsi leur vie ? Ou encore, entremêler fiction et essai, écriture expérimentale, destructurée et réflexive pour transcrire l’Autobiographie d’un poulpe[14] ? Finalement, une empathie multi-espèce[15] peut-elle naître en littérature ? Permettrait-elle d’éveiller les consciences face au pillage égoïste et sanglant des fonds marins, comme y aspire Alice Ferney dans Le Règne du vivant[16] ? En effet, cette empathie ne serait-elle pas l’une des clés pour comprendre aux mieux les vivants aquatiques qui, bien qu’éloignés de nous, demeurent des êtres sentients[17] avec un langage et une intelligence qui leur sont propres ?
Les propositions de contribution (en français ou en anglais) d’environ 300 mots, accompagnées d’une notice bio-bibliographique (5 lignes), sont à envoyer d’ici le 7 février 2025 à l’adresse suivante : vieaquatique2025@gmail.com
Une publication des actes du colloque est prévue en ouvrage collectif en 2026.
Call for papers – English version
This international symposium will explore representations of aquatic life in literature, the arts and the humanities in general. While rivers, lakes and the sea have been the focus of many literary works, aquatic life – which seems turbid from the shore – remains little studied from sociopoetic, ecopoetic or zoopoetic perspectives. The symposium thus investigates the writing of aquatic life through multidisciplinary papers and invitations to artists and writers who contribute to what we call "aquapoetics", or writing about water. These encounters between diverse profiles will enable us to reflect on ways of propagating, playing with, creating and writing about aquatic life. Our historical scope is vast, stretching from deep planetary time to the contemporary.
We would like to build on recent thinking such as writing the ocean through "thalassopoetics", a concept coined by Isabelle de Vendeuvre[18], or following on from the EASLCE “Sea More Blue” congress[19] held in Perpignan from June 17 to 20, 2024. Images associated with the maritime world will also be considered, particularly in terms of representations of the seabed and interactions between the human and non-human waterworlds. Similarly, the relationship between human and aquatic spaces echoes the emerging field of the Blue Humanities. These representations and these relationships make it possible to question the literary and artistic forms[20] that they espouse: for instance, Odile Gannier defines the "maritime novel" as a literary "genre"[21]. While maritime spaces are often limited to their surface, it is equally important to study works that plunge beneath the waves, in search of aquatic life or an uncharted space in which to project artistic fantasies. Transdisciplinar and intermedial approaches are encouraged and the papers may explore the seabed in science fiction, film, theater or video games.
Furthermore, the sociopoetic approach also enables us to highlight the cultural and societal specificities of representations of aquatic life. Comparative approaches are encouraged, as are studies adopting a historical and geographical perspective. It may also be useful to consider representations of aquatic life through mythology, or by bringing together different disciplines. Although aquatic life can be read in a contemplative or emotive way, we can’t neglect the control exercised over it by the human world, which seeks to enjoy and extract its resources. How is this domination of the underwater world written? Papers may also address the place of the human body within the aquatic universe. Just think of the traditional women divers in Japan[22] and Korea who cultivate the seabed. it would be interesting, for example, to look at algoculture or pearl farming from a feminine angle[23].
This sociopoetic approach could thus be complemented by an ecopoetic perspective. For example, papers may focus on the invisible plant world, because it is microscopic (such as diatoms) or hidden in the depths, or, on the contrary, the marine life of larger animals such as cetaceans, with the fascination for dolphins and whales also aspiring literature and cinema. Underwater life is not only enigmatic because it is hidden but also because it troubles our taxonomic understanding of the world; creatures such as corals and diatoms do not fit tidily into either the vegetable or the animal kingdoms. Water is also a place of transformation – the larval stage of dragonflies and damselflies occurs underwater and the influential writing of Astrida Neimanis reminds us that our own watery bodies are more fluid than solid[24]. The disruption of a heteronormative, heterodox anthropocentricity by a deeper understanding of water is another possible path of investigation, in line with the work of Cleo Wölfle Hazard[25] and Jeremy Chow[26]. Investigating a literary ecology of the oceans[27] is another possibility, in particular by shifting the gaze away from anthropocentrism.
The zoopoetic approach, by combining scientific advances and literary sensibility, would also facilitate this decentring, while renewing the imagination associated with marine species or corals. The aquatic world is no longer just a strange and terrifying unknown, but a fascinating one. In La Mer[28], the poetic writing of Jules Michelet marvels at it, while in the work of Wajdi Mouawad[29], the goldfish, reputedly amnesiac, is transformed into a valiant conqueror of its territory. The human world is nonetheless faced with a certain cognitive aporia when it comes to aquatic animal life: how can we transcend the boundaries between species, whether in research or creation? Shouldn’t we, like the young protagonist of Corps des bêtes[30], abandon ourselves to a kind of shamanic trance in order to integrate the spirit and body of otters and thus experience their life? Or interweaving fiction and essay, experimental, unstructured and reflective writing to transcribe the Autobiographie d’un poulpe[31]? Could it raise awareness of the selfish and bloody plundering of the seabed, as Alice Ferney aspires to do in Le Règne du vivant? Indeed, wouldn’t this empathy[32] be one of the keys to a better understanding of living aquatic creatures who, although far removed from us, remain sentient beings[33] with their own language and intelligence?
Proposals for papers (in French or English) of around 300 words, accompanied by a bio-bibliographical note (5 lines), should be sent by February 7, 2025 to the following address: vieaquatique2025@gmail.com
The papers will be published as a collective work in 2026.
Bibliographie indicative
Amimoto Ingersoll, Karin, Waves of Knowing: A Seascape Epistemology, Durham, Duke University Press, 2016.
Baratay, Eric (dir.), Écrire du côté des animaux, Paris, Ed. de la Sorbonne, 2023.
Cassati, Roberto, Philosophie de l'océan, Paris, PUF, 2022.
Chen, Cecilia, Janine MacLeod & Astrida Neimanis, Thinking With Water, McGill-Queen’s University Press, 2013.
Classen, Albrecht, Water in Medieval Literature: An Ecocritical Reading, London, Boulder, New York & London, Lexington Books, 2018.
Clavaron Yves, Gannier Odile, La vie de la mémoire : Lieux de mémoire et océan : Géographie littéraire de la mémoire transatlantique aux XXe et XXIe siècles, Paris, Honoré Champion, 2022.
Cohen, Jeffrey Jerome and Lowell Duckert. (eds) Elemental Ecocriticism: Thinking with Earth, Air, Water, and Fire. Minneapolis: University of Minnesota Press, 2015.
Cohen, Margaret. The Novel and the Sea. Princeton: Princeton University Press, 2010.
Wong, Rita and Dorothy, Christian (Eds.), Downstream: Reimagining water. Waterloo, IA: Wilfred Laurier University Press, 2017.
Darnbrough, Leanne Rae (2021). “On the Empathic Possibilities of a Multispecies Ethnopoetics”. Pulse: the Journal of Science and Culture, 7, 1-22.
Dobrin, Sidney I., Blue Ecocriticism and the Oceanic Imperative, London, Routledge, 2021.
Ette. ‘Khal Torabully: “Coolies” and Corals, or Living in Transarchipelagic Worlds’. Journal of the African Literature Association 11(1), 2017: 112–119.
Gannier, Odile, Le Roman maritime. Émergence d’un genre en Occident, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, collection Imago Mundi n°19, 2011.
Gannier, Odile, « "Les marins me comprendront" : l’idiolecte de la mer », Béatrice Bonhomme et Micéala Symington (dir.), Le Rêve et la ruse dans la traduction de poésie, Champion, 2008, pp. 305-322.
Gannier, Odile, « Building Marine mammals’ knowledge: scholars and seamen », Proceedings of the ECS workshop, held at the European Cetacean Society’s 21st annual conference, San Sebastián, Spain, 21st April 2007. Marine Mammal History, Cristina Brito & Peter Evans (dir.), ECS Special Publication series n° 50, March 2009, pp. 23-28
Gannier, Odile, « Du poulpe à la pieuvre : art comparé de la description chez Michelet (La Mer), Jules Verne (Vingt mille lieues sous les mers) et Victor Hugo (Les Travailleurs de la mer) », Poétiques du descriptif dans le roman français du XIXe siècle, sous la dir. d’Alice De Georges-Métral, Classiques Garnier, 2015, p. 179-195 (colloque Nice, CTEL 23, 24 et 25 mai 2013)
Garrard, Greg, Ecocriticism (revised and expanded 3rd ed), London, Routledge, 2023.
Gauvin, Brigitte, « Petit poisson deviendra grand : les créatures aquatiques et leurs petits dans la littérature antique et médiévale », Anthropozoologica, 2021-12, Vol.56 (17), p.253-279.
Guillaume, Astrid, « Le mot sentience entre dans le dictionnaire Larousse 2020 », dans Revue trimestrielle de la Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences, n°102, juillet 2019, p.25.
Hermetet, Anne-Rachel, Posthumus, Stephanie (dir.), Ecological In(ter)ventions in the Francophone World, Ecozon@, n° 10.2, 2019.
Hofmeyr, I. (2019). “Literary Ecologies of the Indian Ocean”. English Studies in Africa, 62(1), 1–7. https://doi.org/10.1080/00138398.2019.1629677
Hunt, Stephen E. “‘Free, Bold, Joyous’: The Love of Seaweed in Margaret Gatty and Other Mid-Victorian Writers”. Environment and History, 11(1), 5-34.
Meillion, Bénédicte (resp. sc.), 10ème Congrès de l’EASLCE, « Sea More Blue : approches écopoétiques et interdisciplinaires des mers et des océans », Perpignan, 17-20 juin 2024.
Oppermann, Serpil, Blue Humanities: Storied Waterscapes in the Anthropocene, Cambridge University Press, 2023.
Romestaing, Alain, Schaffner, Alain (dir.), Histoires naturelles des animaux. XXe - XXIe siècles, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2016.
Roorda, Eric (ed.), The Ocean Reader: History, Culture, Politics, Durham: Duke University Press, 2021.
Vendeuvre, Isabelle (de), "Séminaire Thalassopoétique : Revisiter la place de l’Océan dans la littérature", organisé par CRRLPM, 2023/2024.
[1] Vendeuvre, Isabelle (de), « Séminaire Thalassopoétique : Revisiter la place de l’Océan dans la littérature », organisé par CRRLPM, 2023/2024.
[2] 10ème Congrès de l’EASLCE, « Sea More Blue : approches écopoétiques et interdisciplinaires des mers et des océans », Perpignan, 17-20 juin 2024, Responsable scientifique : Bénédicte Meillon.
[3] Il conviendra d’interroger les pratiques artistiques sous-marines, que ce soit la danse, la sculpture ou encore la peinture. Voir Arts maritimes : ‘Pursuit of Beauty, Art Beneath the Waves’ https://www.bbc.co.uk/programmes/m00013nr
[4] Odile Gannier, Le Roman maritime. Émergence d’un genre en Occident, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, collection Imago Mundi n°19, 2011.
[5] Les ama (海女), pêcheuses sous-marines, sont représentées en littérature japonaise, depuis le Man'yōshū 万葉集 jusque sous la plume de Yukio Mishima (Le Tumulte des flots, 1954).
[6] Hunt, Stephen E. “‘Free, Bold, Joyous’: The Love of Seaweed in Margaret Gatty and Other Mid-Victorian Writers”. Environment and History, 11(1), 5-34.
[7] Astrida Neimanis, Bodies of Water: Posthumanist Feminist Phenomenology, Bloomsbury Publishing, 2017.
[8] Cleo Wölfle Hazard, Underflows: Queer Trans Ecologies and River Justice, University of Washington Press, 2022.
[9] Jeremy Chow, The Queerness of Water: Troubled Ecologies in the Eighteenth Century, University of Virginia Press, 2023.
[10] Hofmeyr, I. (2019). “Literary Ecologies of the Indian Ocean”. English Studies in Africa, 62(1), 1–7. https://doi.org/10.1080/00138398.2019.1629677.
[11] Michelet, Jules, La Mer, Paris, Michel Lévy Frères, 1875.
[12] Mouawad, Wajdi, Anima, Arles, Actes Sud, « Romans, nouvelles, récits », 2012.
[13] Wilhelmy, Audrée, Le corps des bêtes, Montréal, Léméac, 2017.
[14] Despret, Vinciane, Autobiographie d’un poulpe et autres récits d’anticipation, Arles, Actes Sud, 2021.
[15] Voir Darnbrough, Leanne Rae (2021). “On the Empathic Possibilities of a Multispecies Ethnopoetics”. Pulse: the Journal of Science and Culture, 7, 1-22.
[16] Ferney, Alice, Le Règne du vivant, Arles, Actes Sud, 2016.
[17] Guillaume, Astrid, « Le mot sentience entre dans le dictionnaire Larousse 2020 », dans Revue trimestrielle de la Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences, n°102, juillet 2019, p.25.
[18] Vendeuvre, Isabelle (de), « Séminaire Thalassopoétique : Revisiter la place de l’Océan dans la littérature », organized by CRRLPM, 2023/2024.
[19] 10th EASLCE Symposium, “Sea More Blue: Interdisciplinary Approaches to Blue Ecopoetics”, Perpignan, June 17-20 2024, Scientific Coordinator : Bénédicte Meillon.
[20] We will consider a plethora of underwater artistic practices, from dance and sculpture to painting. See Arts maritimes: ‘Pursuit of Beauty, Art Beneath the Waves’ https://www.bbc.co.uk/programmes/m00013nr
[21] Odile Gannier, Le Roman maritime. Émergence d’un genre en Occident, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, collection Imago Mundi n°19, 2011.
[22] The ama (海女), underwater fisherwomen, are represented in Japanese literature from Man'yōshū 万葉集 until the works of Yukio Mishima (Le Tumulte des flots, 1954).
[23] Hunt, Stephen E. “‘Free, Bold, Joyous’: The Love of Seaweed in Margaret Gatty and Other Mid-Victorian Writers”. Environment and History, 11(1), 5-34.
[24] Astrida Neimanis, Bodies of Water: Posthumanist Feminist Phenomenology, Bloomsbury Publishing, 2017.
[25] Cleo Wölfle Hazard, Underflows: Queer Trans Ecologies and River Justice, University of Washington Press, 2022.
[26] Jeremy Chow, The Queerness of Water: Troubled Ecologies in the Eighteenth Century, University of Virginia Press, 2023.
[27] Hofmeyr, I. (2019). “Literary Ecologies of the Indian Ocean”. English Studies in Africa, 62(1), 1–7. https://doi.org/10.1080/00138398.2019.1629677
[28] Michelet, Jules, La Mer, Paris, Michel Lévy Frères, 1875.
[29] Mouawad, Wajdi, Anima, Arles, Actes Sud, « Romans, nouvelles, récits », 2012.
[30] Wilhelmy, Audrée, Le corps des bêtes, Montréal, Léméac, 2017.
[31] Despret, Vinciane, Autobiographie d’un poulpe et autres récits d’anticipation, Arles, Actes Sud, 2021.
[32] Voir Darnbrough, Leanne Rae (2021). “On the Empathic Possibilities of a Multispecies Ethnopoetics”. Pulse: the Journal of Science and Culture, 7, 1-22.
[33] Guillaume, Astrid, « Le mot sentience entre dans le dictionnaire Larousse 2020 », dans Revue trimestrielle de la Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences, n°102, juillet 2019, p.25.