Essai
Nouvelle parution
Ma poussière est l'or du temps. Autobiographie de La Bibliothèque recueillie et mise en état par Lucien X. Polastron, usager

Ma poussière est l'or du temps. Autobiographie de La Bibliothèque recueillie et mise en état par Lucien X. Polastron, usager

Publié le par Marc Escola

Lucien X. Polastron l’assure : mieux que l’université, les bibliothèques publiques l’ont pris sous leur aile et formé, de Béziers et Toulouse à Paris et Londres, dans cet ordre ascensionnel, ce qui ne l’a pas empêché d’acquérir, classer et s’entourer de plus ou moins quinze mille volumes, still counting comme on dit à la British Library. Ni de publier Livres en feu. Histoire de la destruction sans fin des bibliothèques, suivi en 2006 de La Grande Numérisation. Y a-t-il une pensée après le papier ? et enfin Une brève histoire de tous les livres.

Il n’aurait pas été plus loin si, au fil de ses pérégrinations dans le labyrinthe des catalogues et des rayonnages du monde, il n’avait perçu un chuchotis, le même et de plus en plus appuyé, qui s’avéra le monologue de La Bibliothèque une et indivisible, sorte de génie des lieux souhaitant depuis toujours raconter sa vie plurimillénaire à quelqu’un qui enfin l’écouterait. C’est ainsi qu’il peut maintenant rapporter les souvenirs, fiertés, courroux et sautes d’humour de celle qu’il tient à juste titre pour la meilleure amie du genre humain.

Lire un extrait…

Présentation audio…

Né en 1944 en Gascogne, Lucien Xavier Polastron a une formation de lettres classiques et un double parcours de reporter culturel et d’écrivain (essayiste). Spécialisé en architecture, dans les arts du livre et la philosophie de la nature,il a publié seize ouvrages qui font autorité. Son histoire de la destruction sans fin des bibliothèques (Livres en feu, 2004 et 2009) l’a fait connaître du grand public. Ma poussière est l’or du temps en est la suite. Il a également publié Philosophia Naturalis aux éditions Klincksieck.

Table des matières

Au commencement
Ce qui est dur
Le faire du savoir
Vingt feuilles de format standard
Tel un cavalier tapote
La finesse et la qualité
Quelle que soit la race
N’ayant pas la fibre

La haute loi de leur existence
Comment le fatras monstrueux
Les forfaitures dignes
Ainsi, mainte et mainte force
On subodore nettement

Penser / Classer / Penser / Reclasser
Le premier catalogue avéré
Lorsque le grand remuement
Le plus entêté
À sa suite
Fils d’un riche financier
Dans l’intimité du foyer
Le microcosme du fichier
Ce qui est désormais impensable

Au trésor des listes
Photius
Nicolas V
Naudé
Hesse
Des listes pour Doucet
Queneau
La Norvégienne et les autres
La LILU

De mes établissements premiers
أم كل المكتبات
Nouvelle bibliothèque-mère ?
Les poteries grecques
Or donc Jules César
Le poète Mani
Le藝文志yiwenzhi
« Prie, travaille et lis ! »
Alkwin, Albinus dit Alcuin
C’est ainsi que mes collections
Le sacerdoce étendu
L’abbaye-école-scriptorium
Un favori
Et Guillaume Budé, donc ?
Je dois à Constantin Ier

De mes établissements novices
Globalement le XVe siècle
Chacun sait, j’espère
Il n’y a pas que l’Inquisition
Érudit et bibliothécaire, célèbre
Première application
De retour au pouvoir
Les planificateurs
Toute splendeur
table des chapitres et des sections
D’une manière générale

De mes établissements ultimes
Andrew Carnegie, lui aussi
La pompe coutumière
Mon expérience plurimillénaire
La forme d’un édifice
Un doublé dans l’aboutissement
L’intelligence des lieux anciens
Au lieu de l’envoyer en prison

Le tout-fantôme et au-delà
Fantôme et bibliothèque
Plus livides encore
Le blanc plus blanc

Beati pauperes in spiritu
La déportation
La censure est un art
Le visage plus hideux encore
Apocalypse d’Anastasie
Et quelle existence est plus à plaindre
Soudain au détour de l’année
La maladie à la mode
L’État, donc en France
Alors la Bibliothèque ?
Millefeuille public
Bibliothéconomie
Qu’elle soit poule
Il est fréquent de lire
La déconsidération

Le Zéro est l’Un fini