Maxim Görke, "Voilà les faits, exactement...". La réception critique de Féerie pour une autre fois et de Normance de Louis-Ferdinand Céline
Publiés respectivement en 1952 et 1954, Féerie pour une autre fois et Normance restent les romans les moins connus de Céline.
Le critique bordelais Claude-Henri Rocquet l'avait bien constaté: "L'esprit critique se sent gauche devant un pareile livre; par quel bout le saisir? Que signifie-t-il exactement? Est-il fiction, mythe, réalité. tout cela à la fois? Il semble bien qu'il faudra de longues années pour que l'on puisse s'approcher à distance suffisante de cet enthousiasmant et déconcertant maelström."
Vu l'intérêt jusqu'à présent modéré de la critique universitaire pour ces deux romans, pourtant cruciaux, il n'apparaît pas illigitime de s'interroger si, 70 ans plus tard, le temps qui passe à déjà accompli tout son travail. C'est à mesurer le chemin parcouru, ou non, que l'édition critique des deux dossiers de presse souhaite contribuer.