Marine Deregnoncourt, Intime / Extime. Même combat. Marina Hands & Éric Ruf dirigés par Patrice Chéreau & par Yves Beaunesne
S’inscrivant dans la perspective des études actorales, cet essai aborde les concepts d’« intime » et d’ « extime » grâce au jeu scénique et vocal de Marina Hands et Éric Ruf dans les mises en scène de Patrice Chéreau de Phèdre de Jean Racine et d’Yves Beaunesne de Partage de midi de Paul Claudel.
Sur scène, ces deux comédiens témoignent de l’« extimité » d’une gestique corporelle et d’une « intimité » par une diction « chantée » des langues versifiées que sont l’alexandrin racinien et le vers libre claudélien.
Ainsi, l’« intimité » se révèle « extimité » et le premier terme apparaît comme le revers et l’envers du second. En l’occurrence, l’« intimité » est continuellement recherchée non seulement par Patrice Chéreau, mais aussi par Yves Beaunesne, l’un de ses héritiers, au point de constituer l’essence de leurs créations artistiques, aux côtés des acteurs avec lesquels ils travaillent, au premier rang desquels Marina Hands et Éric Ruf.
Sommaire
Première partie :
CORPS-À-CORPS PALIMPSESTE ET MUSICALITÉ DE LA LANGUE
Chapitre 1 : Une « problématique de la subjectivité », un terreau fertile pour l’intime
Chapitre 2 : Les répétitions comme lieu d'extimation de l'intime
Chapitre 3 : Le théâtre de Marivaux et de Maurice Maeterlinck : une lutte entre l'intime et le langage
Chapitre 4 : La représentation : une « ex / peau / sition »
Seconde partie :
SILENCE EN CONTREPOINT ET MUSICALITÉ DE LA LANGUE
Chapitre 1 : La lecture à voix haute : une « ascèse de l’intime »
Chapitre 2 : De Jean-Louis Barrault à Patrice Chéreau et Yves Beaunesne, l’intime du phrasé en commun
Chapitre 3 : Le rythme fugué adopté par Marina Hands et Éric Ruf.