Édition
Nouvelle parution
Alter Fajnzylberg, Ce que j'ai vu à Auschwitz. Les Cahiers d'Alter

Alter Fajnzylberg, Ce que j'ai vu à Auschwitz. Les Cahiers d'Alter

Publié le par Marc Escola

Préface de Serge Klarsfeld

Traduit par Alban Perrin

La publication des cahiers d’Alter Fajnzylberg, détenu à Auschwitz-Birkenau d’avril 1942 à janvier 1945, forcé d’intégrer pendant dix-huit mois le Sonderkommando, constitue une contribution exceptionnelle à l’histoire de la Shoah. Ces écrits inédits, rédigés en polonais à son arrivée en France, entre l’automne 1945 et le printemps 1946, dans l’urgence de dire ce qu’il avait vu dans les camps, furent alors enfouis dans une boîte à chaussures — comme un secret brûlant. Il a fallu des décennies à son fils unique Roger pour les extirper du passé, les faire transcrire, traduire, et les contextualiser grâce à l’aide de l’historien Alban Perrin.

Un témoignage d’autant plus important que les rescapés du Sonderkommando sont très rares, les nazis ayant veillé à éliminer tous les témoins directs de leur abominable entreprise.

Né en 1911 à Stoczek, en Pologne, dans une modeste famille juive, militant communiste dès son plus jeune âge et emprisonné pour cela, Alter Fajnzylberg s’engage dans les Brigades internationales en Espagne en 1937, y est blessé et reprend le combat. Interné par la suite dans les camps d’Argelès, Gurs et Saint-Cyprien, il finit par s’échapper, est arrêté en 1941 à Paris par la police française, emmené à Drancy puis Compiègne, et fait partie du premier convoi de déportés juifs envoyé de France vers Auschwitz fin mars 1942. Il survit à tout, témoigne, et s’éteint en 1987.

Feuilleter l'ouvrage sur le site de l'éditeur…

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Auschwitz, les expériences du camp", par Jean-Yves Potel (en ligne le 11 mars 2025).

Le quatre-vingtième anniversaire de l’ouverture du camp d’Auschwitz par les troupes de l’Armée rouge, le 27 janvier 1945, n’a pas été, contrairement aux attentes, l’occasion d’un déferlement éditorial. Peu d’ouvrages parus en français ont porté un nouveau regard ou des informations originales sur la question. Nous en avons choisi deux, celui de Piotr Cywinski, directeur du musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, centré sur les expériences du camp, qui considère que les études classiques des historiens de la Shoah « omettent une dimension essentielle de leur sujet : le vécu des hommes », et le témoignage exceptionnel d’Alter Fajnzylberg qu’on envoya travailler dans les Sonderkommandos du Krematorium d’Auschwitz 1 puis à Birkenau. Un texte rare.