
Et si La Disparition était, par un troublant effet miroir, un traité de traduction ? Telle est l’hypothèse émise par Claro dans ce texte où il s’attache à montrer que l’absence et la perte, chez Perec, obligent ce dernier à recourir aux mêmes stratégies de déformation et de contournement auxquelles sont rompus les traducteurs. Une seule lettre vous manque questionne le langage, ses limites, son impossibilité à représenter le monde et à dire l’indicible. Pourtant, malgré les doutes, c’est un hymne à l’écriture qui est célébré ici.
Claro est romancier, poète, essayiste et traducteur. Il a publié une trentaine de livres (Verticales, Actes sud…). Il a traduit de grands écrivains de la littérature anglo-saxonne contemporaine. Entre 2017 et 2019, il a été chroniqueur au Monde des livres. Il est également le directeur éditorial des éditions Inculte.
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Dire /son/ Perec en 53 livres de 53 pages par 53 artistes
En référence à « 53 jours », le titre du dernier roman inachevé de Georges Perec.
53 pages, l’espace d’un livre ; un lieu d’écriture pour dire, penser, inventer, rêver, percer la lecture qu’on a de Perec.
53 livres, toute une collection ; un parcours collectif multiforme, un cheminement proposé à 53 artistes et et écrivain·e·s pour porter un regard personnel sur la vie et l’œuvre de l’écrivain.