Essai
Nouvelle parution
Clément Girardi, Écrire avec et contre Bergson. La littérature, les lieux communs, les images

Clément Girardi, Écrire avec et contre Bergson. La littérature, les lieux communs, les images

Publié le par Matthieu Vernet

On n’écrit plus l’histoire littéraire du premier XXe siècle en France sans accorder une place centrale à la figure et à la philosophie d’Henri Bergson, à leurs implications pour penser la littérature. On oublie cependant de reconnaître aux écrivains leur invention propre : une singulière et imprévisible manière de lire Bergson. Ce livre suit cette invention chez Jacques Rivière, Jean Giraudoux, Jean Paulhan et Albert Thibaudet. Tous posent des questions qui leur sont propres : peut-on penser la littérature comme autre chose que la production d’une différence ? De quelle écriture faut-il s’armer pour faire œuvre dans le sens du commun et de la communauté ? Ces interrogations de critiques parlent aussi de celles de créateurs, Charles Péguy et Peter Handke. S’invente autour de Bergson l’idée d’une littérature aux prises avec les catégories de l’expérience et avec la diversité des expériences. Dans une configuration strictement antimoderne, s’impose une manière de construire la communauté par les images, et de miser sur la ressource de la vision toute une réinvention de la littérature.

Table des matières

Introduction…

Ancien élève de l’École normale supérieure de Paris et docteur de Sorbonne Université, Clément Girardi est enseignant-chercheur. Ses travaux portent sur les rapports entre la non-fiction, la poésie et l’image, notamment dans le premier XXe siècle.

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"En rêvant avec Bergson", par Pascal Engel (en ligne le 22 avril 2025).

Relisant certaines œuvres littéraires du XXe siècle siècle – de Rivière à Handke en passant par Benda, Paulhan et Thibaudet – à travers le prisme de l’influence que Bergson a exercée sur elles, Clément Girardi observe une tension entre création et résistance, pensée et images, propre selon lui à la littérature et à la critique. Mais cette musique bergsonienne qui accompagne la littérature ne vient-elle pas « après un rêve » ?