Questions de société
Louis Quéré, Avoir confiance

Louis Quéré, Avoir confiance

Publié le par Marc Escola

À l’époque moderne, la confiance a souvent été considérée comme une attitude infantile, liée à la crédulité, tandis que la méfiance bénéficiait d’un crédit de maturité d’esprit, car soi-disant plus rationnelle. Aujourd’hui, on s’inquiète beaucoup du déclin de la confiance, au point que certains s’alarment du développement d’une culture de la suspicion, dont le complotisme est l’une des manifestations, remettant en cause le discours médiatique et même scientifique.

Pourtant, si « crise de la confiance » il y a, il s’agit plutôt d’une crise de la « déférence », en partie liée à l’individualisme expressif contemporain. Quant à la « culture du doute », son développement est à rapporter aux transformations qu’ont subies la sphère de la communication sociale et la gestion de la res publica dans les formes récentes du libéralisme. 
En analysant rigoureusement le sens de la confiance et ses antonymes, cet ouvrage entend démontrer que la confiance n’est pas une faiblesse excusable, mais au contraire une forme d’intelligence dans la vie sociale.

Louis Quéré est directeur de recherche honoraire au CNRS. Il est l’auteur aux Puf de La fabrique des émotions (2021) et d’Il n’y a pas de cerveau des émotions (2023).

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage…

Sommaire

Introduction 

Sentiers balisés

Introduction

I. Confiance et engagement 

Excursus : Note sur la déférence

II. Confiance et reconnaissance : une « pratique de l’autre »

III. La confiance au prisme de la théorie des jeux et des neurosciences

Post-scriptum  

IV. Les « dispositifs de confiance » dans l’espace public

Un pas de côté

Introduction

V. De quelques faux chemins dans l’étude de la confiance

- La problématique de l’anticipation de risques

- L’argument de la « vulnérabilité acceptée »

- La confiance comme sentiment ou émotion

- La fiction des attentes d’arrière-plan

VI. La confiance comme forme de la certitude 

Questionnements

Introduction

VII. La confiance est-elle possible sans la vérité ?

VIII. Vers une « culture de la suspicion » ?

IX. Faut-il vouloir à tout prix la confiance ?