Le Mammouth déchaîné - 06/10/11 19:16
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Nouvelles (formes de) mobilisations lycéennes.
Ca va chauffer ?
Mammouth déchainé — Les proviseurs sont informés depuis quelques jours par les Renseignements généraux que des menaces de blocages sont de plus en plus persistantes, voire imminentes.
Police comme proviseurs sont déboussolés à tel point que les RG ont téléphoné plein nuit aux bloqueurs traditionnels pour savoir ce qu’il en est. Et il semble bien qu’il y ait un certain débordement, dont témoigne la dépêche de l’AFP à propos de blocages parisiens qui arrivent déjà sur la province.
AFP. - Alertés par SMS, des lycéens manifestent par surprise à Paris
Plusieurs centaines de lycéens, alertés par SMS, ont manifesté jeudi de manière impromptue à Paris, et ont bloqué des établissements en région parisienne, pour protester contre des "conditions de rentrée catastrophiques" à cause des suppressions de postes, selon des sources concordantes.
A Paris, "une dizaine de barrages filtrants" ont été installés devant des lycées, sur un total de 172, selon le rectorat.
Selon Marie Hertzog, lycéenne à Strasbourg et déléguée du Syndicat général étudiant (SGL), "des SMS ont +tourné+ chez les lycéens mais ne demandaient qu'à ceux de Paris de bloquer leur établissement et de manifester pour protester contre les suppressions de postes".
"C'est un mouvement très parisien, mais il y a eu quelques mobilisations dans le Nord, avec des incidents à Lens, et dans l'Est", a déclaré à l'AFP Philippe Tournier, du principal syndicat des chefs d'établissements (SNPDEN).
"C'est un phénomène sociologique assez préoccupant. Sur le terrain, c'est très violent, on est plus proche des émeutes urbaines", a-t-il ajouté.
A Paris, quelque 300 lycéens selon un journaliste de l'AFP, se sont rassemblés dans la matinée place de la Nation avant de défiler vers la Bastille en scandant "Sarko t'es foutu, les lycéens sont dans la rue". Ils venaient de Paris et de la région parisienne, selon une jeune fille du lycée Maurice-Ravel (Paris XXe).
Ils ont été dispersés dans le calme par la police en début d'après-midi.
"Après la grève du 27 septembre, on réclame l'arrêt des suppressions de postes et on est contre la réforme du lycée et la réforme de la licence", a expliqué la lycéenne de Ravel, affirmant que la mobilisation était spontanée.
Spontané ou pas spontané?
Quatre jeunes, dont trois mineurs, qui avaient lancé des pierres sur des policiers, ont été interpellés à Louvres (Val-d'Oise), a-t-on appris de source judiciaire.
"Partout en France, des lycées sont bloqués. Les lycéens sont mobilisés pour protester contre les conditions de rentrée catastrophiques imposées par la politique de Luc Chatel", a affirmé à l'AFP Victor Colombani, président de l'UNL, principal syndicat de lycéens.
"Pour tous les lycéens, c'est la pire rentrée de notre vie", a-t-il ajouté, en affirmant que la mobilisation n'était "pas spontanée".
"Il y a un ras-le-bol général des lycéens", a dit à l'AFP Hélène Himmer, vice-présidente de la Fidl, autre syndicat de lycéens, qui explique à l'inverse que le mouvement est "spontané".
"Ce sont des actions très locales car ils subissent directement les conséquences des suppressions de postes, comme par exemple à Gagny (Seine-Saint-Denis) où il n'y a pas de gardien à l'accueil et où il y a moins de professeurs", a-t-elle ajouté.