Compte rendu publié dans Acta fabula (Mai 2015, vol. 16, n° 5) : "La violence au XIXe siècle, ou la création de l’histoire & de l’historien" par Dimitri Julien.
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Anne-Sophie Morel, Chateaubriand et la violence de l’histoire dans les Mémoires d’outre-tombe
Paris : Honoré Champion, coll. "Romantisme et modernités", 2014.
EAN 9782745326386.
- 672 pages. Broché
- 115 EUR
Présentation de l'éditeur :
La violence informe en permanence l’écriture des Mémoires d’outre-tombe. Elle constitue un angle d’approche efficace pour cerner et affiner la poétique du mémorialiste, sa pensée esthétique et politique, et les structures de son imagination replacées dans une perspective historique. Exilé de son propre passé par « le fleuve de sang » de la Révolution, Chateaubriand se réinsère dans l’historicité par la voie de l’imaginaire et du fantasme. Afin de stigmatiser et tenter d’exorciser le traumatisme subi, le mémorialiste élabore des stratégies d’implication ou de protection, inaugurant une écriture spécifique de la violence. Ses représentations plurielles construisent dès lors une vaste fresque qui transfigure les faits historiques pour leur conférer une signification nouvelle, révélatrice de l’idéologie de son auteur, et invitent à des lectures de la violence non seulement dans l’histoire, mais aussi comme principe même de l’Histoire.
Agrégée de Lettres modernes, docteur en Langue et littérature françaises, Anne-Sophie Morel est maître de conférences à l’Université de Savoie.