Essai
Nouvelle parution
Y. Hanhart-Marmor, Des pouvoirs de l’ekphrasis. L’objet auratique dans l’œuvre de Claude Simon

Y. Hanhart-Marmor, Des pouvoirs de l’ekphrasis. L’objet auratique dans l’œuvre de Claude Simon

Publié le par Marc Escola (Source : Rodopi)

Compte rendu publié dans Acta fabula (Avril 2015, vol. 16, n° 4) : "Claude Simon, de l’ekphrasis à l’icône " par Philippe Richard.

 

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Yona Hanhart-Marmor, Des pouvoirs de l’ekphrasis. L’objet auratique dans l’oeuvre de Claude Simon

Amsterdam : Rodopi, coll. "Faux titre", 2014.

314 p.

EAN 9789042038615                      Paper €67,-/US$94,-

ISBN: 978-94-012-1103-1                      E-Book €60,-/US$84,-

Online info: http://www.rodopi.nl/functions/search.asp?BookId=FAUX+396

Présentation de l'éditeur :

Voir dans l’ekphrasis, description d’une œuvre d’art, l’une des clés essentielles du roman, et par là-même ouvrir une réflexion novatrice sur le texte, l’image et leurs multiples intrications : tel est le défi qui sous-tend cet essai. A travers une analyse fouillée des processus que Claude Simon élabore afin de rendre inopérante l’habituelle distinction entre récit et pause descriptive, le regard se dévoile comme catalyseur de l’écriture, en ce qu’il la détermine tout en se laissant happer par elle. Cette relecture du corpus simonien, qui s’effectue au plus proche du texte, met en évidence le rôle capital de l’ekphrasis dans le passage du regard au mot.

Dans cette approche, l’ekphrasis constitue le moteur de la démarche simonienne, constant tâtonnement entre le dire et le voir. L’étude de la nature et du rôle de l’ekphrasis permet ainsi d’éclairer des pans entiers de l’œuvre, tributaire qu’est celle-ci du regard dans la détermination des objets ekphrastiques. La réflexion se poursuit par une interrogation sur le statut de ces objets de passage. La mise en écriture du temps s’avère dès lors cruciale pour tenter de dépasser ce que l’écriture pourrait avoir d’anecdotique et lui imprimer le sceau de l’universel, du non-datable ; ce qui ne manque pas de susciter des collisions fécondes entre différentes temporalités. À la lecture de cet ouvrage, qui s’inspire notamment de la pensée de Walter Benjamin et de Georges Didi-Huberman, et qui perçoit dans l’ekphrasis bien davantage qu’une simple pause dans le récit, on voit apparaître un système de mises en résonance dont l’objet auratique constitue le noyau fondamental.

Yona Hanhart-Marmor est maître de conférences à l’Université hébraïque de Jérusalem. Spécialiste de Claude Simon et de Marcel Proust, elle s’intéresse notamment aux rapports entre peinture et littérature.