
A. Ventura, Julio Cortázar : fantastique et nouveau fantastique. Les territoires de l'insondable
Compte rendu publié dans Acta Fabula (Février 2021, vol. 22, n° 2) : "L’« insondable du moi et du monde » : le fantastique de Julio Cortázar" par Milène Lang
Antoine Ventura
Julio Cortázar : fantastique et nouveau fantastique. Les territoires de l'insondable
Presses Universitaires de Bordeaux, coll. "Parcours universitaires"
398 p.
ISBN : 9791030004861
24,00 €
PRÉSENTATION
Rares sont les études d’envergure parues en France sur Julio Cortázar, l’un des grands écrivains latino-américains du xxe siècle, bien qu’il ait connu le succès durant la seconde partie de sa vie, en tant que parisien d’adoption. Alors que l’on dispose, depuis la fin des années 2000, de beaux volumes rassemblant l’ensemble de ses nouvelles et récits. La présente étude propose une mise en perspective de l’oeuvre et un approfondissement dans son interprétation. Héritière de plusieurs traditions (littérature gothique, nouvelle fantastique d’Argentine et d’Uruguay, surréalisme, existentialisme), son oeuvre en propose un mélange subtil qui renouvelle le genre et met en échec les théories du fantastique. Par ailleurs, sa culture littéraire à la fois hispanique et anglophone en a fait un redoutable nouvelliste. En prenant principalement appui sur l’un des derniers recueils parus, Nous l’aimons tant, Glenda (1980), l’étude de cette écriture met en évidence cette maîtrise des genres mais aussi tout ce qui demeure sous-jacent, à savoir la mise en avant de l’insondable du monde et du moi, de la subjectivité et de son opacité, y compris au travers d’un discours du désir amoureux (très peu étudié jusqu’ici) et d’un
questionnement sur le contexte politique des années 1970 en Amérique latine que le
traitement fantastique rend paradoxalement énigmatique.
TABLE DES MATIERES
Introduction : Julio Cortázar, écrivain,
nouvelliste
Partie 1 - La formation de l’auteur et les
influences manifestes
Chapitre 1 - Le surréalisme
Chapitre 2 - L’existentialisme
Chapitre 3 - La tradition du fantastique
rioplatense
Partie 2 - Fantastique et nouveau
fantastique
Chapitre 4 - Un genre, des théories, un lexique
Chapitre 5 - Le fantastique du xixe au xxe siècle
et ses théorisations
Chapitre 6 - Du point de vue de Cortázar
Chapitre 7 - Le point de vue de Alazraki et ses
limites
Partie 3 - Les fantastiques dans Queremos
tanto a Glenda/ Nous l’aimons tant, Glenda,
entre tradition et innovation
Chapitre 8 - Le fantastique indéniable ou
« traditionnel »
Chapitre 9 - Le néo-fantastique ou le surnaturel
naturalisé dans « Queremos tanto a Glenda »
Chapitre 10 - Un fantastique évanescent :
poétique de la (fausse) coïncidence ou la double
lecture
Partie 4 - La construction du recueil et
des nouvelles. Logiques sémantiques et
narratives
Chapitre 11 - Théorie(s) du recueil de nouvelles
Chapitre 12 - L’organisation du recueil Queremos
tanto a Glenda/Nous l’aimons tant, Glenda
Chapitre 13 - Cortázar, élève de Poe et de
Quiroga : métaphysique et techniques de la
nouvelle
Partie 5 - Les territoires de l’insondable et
de la subjectivité
Chapitre 14 - Perspective globale. La thématique
amoureuse dans le corpus de nouvelles
Chapitre 15 - L’insondable ou l’énigme du
monde et du moi
Chapitre 16 - Énonciation, subjectivité et
opacité
Chapitre 17 - Énonciation, métarécit et opacité
Chapitre 18 - Un discours amoureux ? Le désir
et autres complexité
Chapitre 19 - L’insertion du politique ou le refus
du message direct
Chapitre 20 - Intertextualidad literaria y artística
en Queremos tanto a Glenda
Conclusion : saisir les fils de la Vierge/la
bave du Diable