Agenda
Événements & colloques
Quelle théorie pour quelle thèse ? (Lausanne)

Quelle théorie pour quelle thèse ? (Lausanne)

Publié le par Université de Lausanne

Quelle théorie pour quelle thèse ?

Journées doctorales organisées par

la Formation doctorale interdisciplinaire de l'Université de Lausanne

en partenariat avec Fabula et l'Université Paris 8.

Responsables : Marta Caraion, Marc Escola, Jérôme Meizoz

 

Les thèses de lettres naissent souvent d'une réflexion sur un corpus, que les doctorant.e.s  s'emploient d’abord à délimiter, justifier, voire éditer ; mais un corpus ne constitue pas encore un sujet de thèse, comme nombre de doctorants en font l’expérience, et l’élaboration d’une question sur un corpus suppose quelque chose comme un « saut » : la révision pour le moins des outils hérités et des catégories inscrites au catalogue théorique ou historiographique commun ; plus rarement (trop rarement peut-être) l’invention d’un concept inédit ou d’une catégorie nouvelle appelés par l'analyse du corpus ou la visée de la thèse. A contrario, la difficulté pour un doctorant.e à nommer son sujet est bien souvent le signe d’une hésitation sur le plan théorique ou à l’égard des catégories reçues ; et les moments de doute ou les « pannes » récurrentes n’ont parfois pas d’autres sources qu’un besoin de clarification, mais le cursus académique n’a guère préparé les doctorant.es aux remises en causes des catégories qui organisent l’enseignement disciplinaire.

La Formation doctorale interdisciplinaire (FDi) de l’Université de Lausanne et l’équipe Fabula invitent d’une même voix les doctorants lausannois et ceux d'une université parisienne partenaire (Paris 8), issus de toutes les disciplines des lettres et sciences humaines, à débattre les 4 et 5 juin prochain des enjeux liés à la théorisation, en venant présenter, non pas chacun son sujet de thèse ou une communication en bonne et due forme, mais, en « 10 minutes chrono », un concept élaboré ou forgé dans le cours de la thèse, ou une notion dont les contours restent flous mais dont le besoin se fait pour eux sentir, ou encore la discussion critique d’une catégorie reçue. Chacune de ces propositions donnera lieu à une discussion informelle (20 minutes) entre les doctorants eux-mêmes, animés par les directeurs de recherche présents.

Au terme de ces deux jours, les intervenants seront invités à rédiger une nouvelle entrée de l’Atelier de théorie littéraire de Fabula, afin d'enrichir notre encyclopédie commune.

 

Programme

Lundi 4 juin 2018

UNIL, Anthropole, salle 3185

8h15-8h30            Accueil des participants et ouverture du colloque

Présidence : Alexei Evstratov

8h30-9h00            Stéfanie Brändly, UNIL, Section d’allemand,
Interdisciplinarité ou inter-discipline ? Les défis d’une histoire des traductions

9h00-9h30            Juliette Loesch, UNIL, Section d’anglais et Littérature comparée,
Variations sur un même thème : Translation Studies et Adaptation Studies

9h30-10h00          Daria Zalesskaya, UNIL, SLAS, Russe,
La langue russe dans les manuels de russe pour francophones (1917-1991)

10h00-10h30        Audrey Loetscher, UNIL, Section d’anglais,
Le discours de la non-durabilité : perspectives nord-américaines

10h30-11h00         pause

Présidence : Lise Michel

11h00-11h30        Jamil Alioui, UNIL, Section de philosophie,
Du mode d’existence grammatotechnique

11h30-12h00        Romain Bionda, UNIL, Section de français,
Qu’est-ce qu’un texte « dramatique » ?

12h00-12h30        Ioanna Solidaki, UNIL, Section de français, Dramaturgie,
Plans à actions autonomes : un concept-clé forgé pour l’analyse de la composition audio-visuelle théâtrale

12h30-14h00         Pause-repas

*

Présidence : Marie Widmer

14h00-14h30        Agnès Blesch, Université de Paris 8,
L’art de conférer à l’écrit : une nouvelle poétique de la voix ?

14h30-15h00        Myriam Olah, UNIL, Section de français, Littérature comparée,
La « scène de parole » au fil des langues et des corpus

15h00-15h30        Solène MÉhat, Université de Paris 8, Littératures comparées,
Hétérophonie et Altérité dans la poésie moderne et contemporaine des Amériques

15h30-16h00        Charlotte Golay, UNIL, ASA, histoire ancienne,
Le « vécu » des couples ordinaires hellénistiques

16h00-16h30         Pause

Présidence : Jérôme Jacquin

16h30-17h00        Benoît Cottet, Université de Paris 8,
Performance

17h00-17h30        Sacha Auderset, UNIL, EFLE,
Comprendre : verbe intransitif ?

17h30-18h00        Samuel Estier, UNIL, Section de français, Unité linguistique française,
Le concept de « Netspeak » et son application aux avis de lecteurs sur Internet

*

Mardi 5 juin 2018

UNIL, Anthropole, salle 3185

Présidence : ?

8h30-9h00            Grégory Jouanneau-Damance, Université de Paris 8,
Penser la notion de « création instinctive »

9h00-9h30            Julie Borgeaud, UNIL, Section d’histoire de l’art,
Imitation et faux – défauts ou valorisation

9h30-10h00          Christel Scheftsik Naujoks, UNIL, Section d’histoire de l’art & EPHE, Paris,
La Réception de l’œuvre de Chagall après 1945 : critiques et expositions

10h00-10h30        Laura Laborie, UNIL, Section de français & Université de Toulouse Jean Jaurès,
Théorisation du « primitivisme littéraire » : vers l’élaboration d’une notion encore peu usitée dans le champ critique

10h30-11h00         pause

Présidence : Valentine Robert

11h00-11h30        Selina Follonier, UNIL, Section de français, Centre SHC,
Périphériques au centre ou satellites de la périphérie ? Questions d’approche de parcours transfuges

11h30-12h00        Jeanne Rohner, UNIL, Section de cinéma,
Les états du personnage du scénario au film : une approche croisée des études genre et stars

12h00-12h30        Norela Feraru, UNIL, Section de français & Université de Rennes (Cellam),
Photofiction. Quelques éléments pour un nouveau lexique photolittéraire

12h30-14h00         Pause-repas

*

Présidence : Antonin Wiser

14h00-14h30        François Demont, UNIL, Section de français,
Y a-t-il des paradigmes en littérature ?

14h30-15h00        Vanessa Depallens, UNIL, Section de français,
Les émotions littéraires. Entre lecture subjective et lecture analytique

15h00-15h30        Tess Grousson, Université de Paris 8, Littérature française,
La « démembrance »

15h30-16h00         Pause

Présidence : Noémie Chardonnens

16h00-16h30        Géraldine Toniutti, UNIL, Section de français (médiéval) & Université de Paris 3,
La notion médiévale de « matière » : genre littéraire ou univers de fiction ?

16h30-17h00        Françis Kay, UNIL, Section de français,
Se mettre « en danger de ne faire œuvre qui vaille » ? De l’utilité des « realia » dans les études littéraires

17h00-17h30        Gérard Sinclair, UNIL, Section de philosophie,
Décentrer mon point de vue