Le Centre International d'Études Francophones (CIEF) de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université a le plaisir de vous convier le vendredi 15 juin, de 9h à 17h30, dans l'amphithéâtre Quinet, à une journée d'études consacrée à l'œuvre d'Henri Lopes, suivie d'une table ronde d'écrivains.
En raison du plan Vigipirate, les personnes extérieures à Sorbonne-Université sont priées de se faire connaître à l'adresse suivante avant le lundi 11 juin: florianalixd@gmail.com
46 rue Saint-Jacques, 75005 Paris.
Métro : Saint-Michel, Odéon, Cluny-La-Sorbonne
RER : Luxembourg, Cluny-La-Sorbonne
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Journée d’études
« Réinventer la vie, prophétiser le réel : Henri Lopes »
Sorbonne-Université – Faculté des Lettres
CIEF / CELLF
Vendredi 15 juin 2018
9h00 Accueil des participants
9h15 Introduction de la journée d’études par Romuald Fonkoua (Sorbonne-Université)
9h30 Présidence de séance : Anthony Mangeon (Université de Strasbourg)
Catherine Mazauric (Université d’Aix-Marseille) : « Errance, enracinerrance, entremondes : pour une éthique narrative »
Alioune Sow (University of Florida) : « Poétiques du métissage »
Nicolas Martin-Granel (ITEM/CNRS) : « Henri Lopes : Héraclite “entre les deux fleuves” »
Céline Gahungu (Sorbonne-Université) : « Ramages : Tribaliques, une écriture toujours recommencée »
12h00 Déjeuner
13h30 Présidence de séance : Florian Alix (Sorbonne-Université)
Lydie Moudileno (University of Southern California) : « Les France(s) d’Henri Lopes »
Bernard Mouralis (Université de Cergy-Pontoise) : « Henri Lopes, romancier “provincial” ? »
Anthony Mangeon (Université de Strasbourg) : « Henri Lopes, un art du roman démocratique »
15h30 Pause
15h45 Table ronde avec Henri Lopes animée par Florian Alix (Sorbonne-Université) : Dany Laferrière (sous réserve), Maxime N’Débéka, Sami Tchak.
17h00 Clôture de la journée d’études : Romuald Fonkoua (Sorbonne-Université)
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« Réinventer la vie, prophétiser le réel » : Henri Lopes
Scandée par l’écriture et la politique, la construction d’une œuvre littéraire et le soutien « phraternel » à des écrivains débutants, l’effervescence de la vie publique et le retrait nécessaire à la création, la trajectoire d’Henri Lopes semble tout aussi multiple que ses écrits.
« Mettre, dans l’univers littéraire, [son] univers[1] » : telles sont les premières ambitions d’Henri Lopes lorsque, au tournant des années soixante, l’écriture devient, pas à pas, une impérieuse nécessité. Au regard de son cheminement, ce souhait s’est pleinement réalisé : composée de neuf romans, de nouvelles, d’un essai, de poèmes et de mémoires à paraître, l’œuvre d’Henri Lopes en fait l’une des figures majeures des littératures francophones. De la publication de Tribaliques, en 1971, à la parution, en 2015, du Méridional, l’écrivain a poursuivi la consolidation de son univers, ramifié son invention et impulsé un élan exploratoire à son écriture. Entre l’Afrique, la France et l’Amérique, ses romanssont le lieu de toutes les expansions narratives et fictionnelles : enquêtes inlassablement menées, miroirs métafictionnels dans lesquels se réfléchissent l’écrivain et ses pratiques, ils disent les vicissitudes coloniales et postcoloniales, la diffraction d’un je recomposé en d’infinis avatars, les errances de personnages métis et forment une œuvre‑monde tissée d’histoire(s), portée par un désir : « réinvente[r] la vie[2] » et « prophétise[r] le réel ».
Cette journée d’études sera suivie d’une table ronde au cours de laquelle Henri Lopes, Dany Laferrière (sous réserve), Maxime N’Débéka et Sami Tchak évoqueront leurs visions de la création littéraire et de l’écrivain.
[1] Apollinaire Singou-Basseha, Confidences et révélations littéraires : Henri Lopes, Sony Labou Tansi, Matondo Kubu Turé, Alain Mabanckou, Ghislaine Sathoud et Henri Djombo, Paris, L’Harmattan, 2012, p. 32.
[2] Henri Lopes, Le Lys et le flamboyant, Paris, Le Seuil, 1997, p. 429.