Générations fantaisistes (1820-1939)
La fantaisie est l’exemple saisissant d’une notion que tout concourt à faire basculer dans l’aporie : elle est par définition partout et nulle part, centrale en tant qu’appréhension singulière de l’artiste, latérale car l’expression d’une inconstance et d’un arbitraire qui confinent à l’idiosyncrasie. Quelle légitimité y a-t-il à tenter de la réintégrer dans le répertoire des outils d’analyse littéraire ? Existe-t-elle en tant qu’invariant historique refaisant surface sporadiquement sous des formes changeantes ou demeure-t-elle tributaire d’une historicisation minutieuse qui révèle un mésusage du terme, voire une polysémie parfois troublante ? Dans quelle mesure est-on fondé à entreprendre un examen de cette notion dont la labilité reste parfois le seul élément paradoxalement stable ? Une journée d’étude qui s’est tenue le 18 mai 2012, Générations fantaisistes (1820-1939), tente d’apporter des réponses et de s’interroger à nouveaux frais sur le statut de celle qu’Arsène Houssaye a nommée la « dixième muse ».
Actes de la journée d'étude du 18 mai 2012, Maison de la Recherche, Paris-Sorbonne.
Textes réunis par Philip Kekus et Antoine Piantoni
mis en ligne avec le soutien de l'Université de Lausanne.
- Fantaisie et histoire littéraire
Filip Kekus et Antoine Piantoni - Romantisme et fantaisie
Michel Brix - Musset en fantaisie : itinéraire de Mardoche à Mimi Pinson
Sylvain Ledda - Petits châteaux de Bohême, Prose et poésie de Gérard de Nerval : un prosimètre fantaisiste ?
Marie Frisson - La fantaisie dans la poésie du Chat Noir : une fantaisie de pacotille ?
Caroline Crépiat - Fantaisie et théorie littéraire : richesses d’un paradoxe. Le cas des poètes Fantaisistes
Amandine Cyprès - Fantaisie des « peintures idiotes ». La génération surréaliste au défi de la beauté moderne
Adrien Cavallaro