

Organicité du corps technologique (Arts, Littérature, Cinéma)
Actes de la journée d’étude organisée par Emmanuelle André et Évelyne Grossman
à l'Université Paris‑Diderot le 3 mai 2017
Si le découpage du corps a fait l’objet par le passé d’une autopsie de l’acte de voir — c’est le cas dans la culture anatomique de la Renaissance — les technologies nouvelles introduisent des formes d’organicité et d’inorganicité dont les arts rejouent à la fois le symptôme et le fantasme.
La journée d’études « Organicité du corps technologique » qui s’est tenue le 3 mai 2017 à Paris 7, organisée par Emmanuelle André et Evelyne Grossman s’est interrogée sur ces humanoïdes et « corps sans organes », prothèses ou orthèses greffées sur les corps, machines imaginaires qui peuplent la littérature, le théâtre et le cinéma d’aujourd’hui.
Fabula en publie aujourd’hui les actes. Imaginant des formes d’étrangeté à soi, ces corps techonologiques interrogent la place de l’individu dans un monde soumis à des modes de temporalités et de spatialisations inédits, des déconnexions ou reconnexions permanentes, qui affectent de plus en plus les manières de percevoir de ces corps, les nôtres aussi bien, que Jean‑Luc Nancy nomme « écotechniques ».
Sterlac (artiste performeur) affirme ainsi : « Certainement, ce qui maintenant devient important n’est plus l’identité du corps, mais sa connectivité — non pas sa mobilité ou son lieu, mais son interface ».
À rebours pourtant de certaines idéologies cyborg ou posthumanistes, cette journée d’étude a souhaité interroger l’organicité du corps technologique, en phase avec ses connectivités nouvelles. Comment l’art (la littérature, les arts vivants, les arts visuels) peut‑il nous aider à concevoir hors chimères mortifères ces nouvelles incarnations non personnelles (plurielles, hétérogènes) ? Comment, loin des angoisses d’une biotechnologie inhumaine, l’art participe‑t‑il à la redéfinition du vivant ? Dans quelle mesure les œuvres d’aujourd’hui, reliées aux interfaces technologiques, réinventent‑elles des formes de subjectivités inédites ?
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Textes réunis par Emmanuelle André et Evelyne Grossman (Paris Diderot, CERILAC).
Actes mis en ligne avec Jeanne Bacharach (Paris Diderot, CERILAC).
Julien Prévieux, Patterns of life, 2015 ©
Textes réunis par Emmanuelle André et Evelyn Grossmann
et mis en ligne avec le soutien de Jeanne Bacharach, Université Paris Diderot .
- Le corps à l’épreuve du semblant : l’inconscient prophétique
Paul‑Laurent Assoun - Conductivité des corps et transports en commun dans le cinéma contemporain
Marie Martin - Corps, chimères, mères : nativités technologiques (Patricia Piccinini1)
Évelyne Grossman - Le geste d’écorchement au cinéma, la Renaissance revisitée
Emmanuelle André - Corps appareillés, gestes redisposés
Géraldine Sfez - Ghost à la scène — entre corporalités marionnettiques et virtualités technologiques. L’exemple de The Pyre (Gisèle Vienne et Dennis Cooper, 2013)
Shirley Niclais - Tromper l’espace : Hologrammes, Pepper’s ghost et corps virtuels au théâtre
Maia Giacobbe Borelli - La machine à être d’Henri Michaux
Jeanne Bacharach