Antoine Compagnon,
Baudelaire, l'irréductible
Paris : Flammarion, 2014.
EAN : 9782081301672. — 334 p.
Contrairement à l'idée reçue qui fait de lui le précurseur des avant-gardes du XXe siècle, Baudelaire fut à la fois moderne et antimoderne.
On l'éprouve ici devant certaines nouveautés qui l'obsédèrent : la presse, la photographie, la ville et l'art. C'étaient diverses facettes d'une même "chose moderne", fuyante et contradictoire, à laquelle il donna le nom de modernité. Le poète allie devant elles l'horreur et l'extase : les journaux à grand tirage le dégoûtent, mais il assiège ces "canailles" de directeurs pour qu'ils le publient ; il attaque la photographie, mais il pose pour des clichés de légende.
Cette ambivalence constitue la toile de fond du Spleen de Paris, sommet des contradictions du dernier Baudelaire, véritable objecteur de la conscience moderne. Un Baudelaire insoupçonné autant qu'irréductible.
Sommaire :
LE DERNIER BEAUDELAIRE
UN POETE JOURNALISTE
A BAS LA PHOTOGRAPHIE
DEVANT LA CHAMBRE NOIRE
L'HORRIBLE VILLE
LE BAIN DE MULTITUDE
DES CARICATURES SERIEUSES
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On peut lire sur nonfiction.fr un article sur cet ouvrage:
"Baudelaire, poète moderne et antimoderne", par S. M. Powers.