Compte rendu publié dans Acta fabula (mars 2014, vol. 15, n° 3) : "Feux sur Proust" par Géraldine Dolléans.
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Swann le centenaire
Sous la direction d'Antoine Compagnon et Kazuyoshi Yoshikawa, et avec la collaboration de Matthieu Vernet.
Paris : Hermann, coll. "Colloque de Cerisy", 2013.
380 p.
Prix : 32EUR.
EAN : 9782705687694.
Présentation de l'éditeur :
Le premier volume de A la recherche du temps perdu a été publié à la fin de 1913, "année magique" pour l'art et la littérature modernes. Apparurent alors non seulement Du côté de chez Swann, mais aussi Le Grand Meaulnes, Alcools, La Colline inspirée, La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France, A-O Barnabooth, Eve et L'Argent, Stèles. Ce fut encore l'année des Ballets russes, du Sacre du printemps au théâtre des Champs-Elysées, de la fondation par Copeau du théâtre du Vieux Colombier, ou de la Roue de bicyclette de Duchamp.
Tenu au cours de l'été 2012 au centre culturel de Cerisy-la-Salle, ce colloque s'est penché sur la naissance et les débuts du roman de Proust. L'écrivain négociait avec plusieurs éditeurs (Fasquelle, Nouvelle Revue française, Ollendorf, Grasset) afin de faire paraître le gros manuscrit auquel il travaillait depuis 1908, et dont une version était au point. Les chercheurs rassemblés à cette occasion et venus du monde entier, à la croisée des générations et des perspectives de recherche, se sont intéressés aussi bien à la vie de l'écrivain durant la genèse de son roman, à l'histoire du texte, aux péripéties de sa publication, aux fortunes de sa première réception critique, qu'à l'interprétation de ce début de A la recherche du temps perdu.
Après les deux colloques de Cerisy consacrés à Proust en 1962 et 1997, ce troisième colloque a choisi de prendre la Recherche autrement. Soucieux de revenir au texte mis au point par Proust en 1912 et révélé en 1913, les contributeurs se sont limités au seul premier volume, et ont évalué la modernité de l'oeuvre et sa portée anticipatrice.
Antoine Compagnon est professeur au Collège de France et à Columbia University. Éditeur de Proust dans la « Bibliothèque de la Pléiade » et en « Folio », il a publié Proust entre deux siècles (Seuil, 1989) ainsi que deux collectifs issus de son cours au Collège de France : Proust, mémoire de la littérature (Odile Jacob, 2009) et Morales de Proust (L’Harmattan, 2010).
Kazuyoshi Yoshikawa est professeur émérite à l’université de Kyoto. Traducteur de la nouvelle édition de la Recherche en japonais, ses travaux ont longtemps porté sur la genèse de l’œuvre, puis plus généralement sur les rapports de Proust aux arts. Il a publié récemment Proust et l’art pictural (Champion, 2010).
Matthieu Vernet est pensionnaire à la fondation Thiers. Auteur de plusieurs articles sur Proust, il termine une thèse de doctorat sur la mémoire de Baudelaire dans l'oeuvre de Proust, sous la direction d'Antoine Compagnon.