Compte rendu publié dans le dossier critique d'Acta fabula "La bibliothèque des textes fantômes" (novembre 2014, Vol. 15, n°9) : "Pour une histoire du cinéma au négatif " par Jean-Louis Jeannelle.
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Bertrand Bonello, Films fantômes
Paris : Les Prairies ordinaires, coll. "Cinéma", 2014.
EAN : 9782350960944
256 p.
Présentation de l'éditeur :
Que fait-on d’un film que l’on n’a pas pu tourner ? Un film fantasmé, écrit, travaillé, rêvé jusqu’à l’épuisement… Rêvé au point qu’il en devienne un cauchemar, puisque que les nuits révèlent jour après jour les images qu’il devait produire. Que fait-on de ce fantôme pervers ? Se pose régulièrement la question de le reprendre tel quel.
S’y replonger chaque année, relire les notes, revoir les photos de repérages, se remémorer pourquoi le film ne s’est pas fait, penser au chemin qu’il faudrait reprendre, puis refermer le scénario, non sans en avoir corrigé quelques scènes. Ou le faire réapparaître dans d’autres films, par fragments peut-être. Mais il faut pour cela le démembrer, casser sa cohérence. Alors, parfois, un dialogue ressurgit, une scène, une musique, un geste… Ou le laisser comme un bloc de granit au fond de soi. Les films fantômes reviennent sans cesse. Ce sont évidemment les plus beaux parce qu’ils ne sont pas ratés.
Publié à l’occasion de l’événement que lui consacre le Centre Pompidou, ce livre regroupe trois projets inédits de Bertrand Bonello, La Mort de Laurie Markovitch, Madeleine d’entre les morts, American Music, ainsi que le texte du court métrage Cindy, the Doll is Mine.