B. Millet, "Ceci n'est pas un roman". L'évolution du statut de la fiction en Angleterre de 1652 à 1754.
Compte rendu publié dans Acta fabula : "'Splendide mendax'. Les procédés de légitimation de fiction en Angleterre entre 1650 et 1750" par Antonia Zagame.
"Ceci n'est pas un roman". L'évolution du statut de la fiction en Angleterre de 1652 à 1754
Baudoin Millet
Peeters, Leuven, 2007.
« La République des Lettres ». 386 p., 16 × 24 cm. ISBN : 978-90-429-1852-8
Présentation de l'éditeur:
Cette étude porte sur les discours théoriques et les dispositifs rhétoriques auxquels la fiction de langue anglaise a recours pour se légitimer, dans un contexte de ferme condamnation morale et de mépris de la part des doctes. Ces discours et ces dispositifs se déploient dans des titres, des préfaces et au coeur même des récits. Les auteurs les mobilisent pour affirmer que leur récit contient une vérité morale ou, le plus souvent, pour présenter ce dernier comme un compte rendu factuel. Cette revendication de l'historicité fait intervenir la figure du narrateur témoin, garant de la véracité des faits relatés, ainsi que celle de l'éditeur de manuscrit, qui s'impose à partir des années 1700. Avec la parution de Joseph Andrews (1742) de Henry Fielding la fiction se met à exhiber sa propre fictionalité : elle devient auto-réflexive.