Florence Mercier-Leca et Anne-Marie Paillet (dir.), Je suis un artiste dégagé". Pierre Desproges, l'humour, le style, l'humanisme
Florence Mercier-Leca et Anne-Marie Paillet (dir.), "Je suis un artiste dégagé". Pierre Desproges, l'humour, le style, l'humanisme
Paris: Editions Rue d'Ulm, 2014
- ISBN: 978-2-7288-0516-7
- 16 euros
Présentation de l'éditeur
Pierre Desproges (1939-1988) semblait pouvoir rire de tout. Rire de tout, mais pas n’importe comment ni avec tout le monde. L’humoriste n’avait pas seulement un style d’humour, il avait un style. Il a renouvelé la manière d’aborder les sujets tabous (la religion, la mort, l’antisémitisme). Avait-il un humour de droite, ou s’inscrivait-il dans la lignée de nos moralistes, en « artiste dégagé » ? Lui-même se définissait comme un « écriveur ». Ses qualités littéraires, son amour de la langue, de la phrase, son art de débusquer les clichés, méritaient que ce livre lui fût consacré, révélant un auteur à la fois « grammairien » et humaniste.
Aurélien CUNAT : étudiant diplômé du master de littérature française (École normale supérieure – Université Paris-Sorbonne nouvelle).
Anne-Marie HOUDEBINE-GRAVAUD : professeur émérite (Université Paris Descartes), présidente de Sémiologie actuelle. Elle a publié de nombreux articles sur la différence sexuelle, la différenciation sexuée, l’identité sexuelle et les langues, et, plus récemment, l’humour et les stéréotypes dans les dessins de presse. Elle a notamment dirigé les ouvrages La Féminisation des noms de métiers, en français et dans d’autres langues (L’Harmattan, 1998), L’Imaginaire linguistique (ibid., 2002). Elle a fondé deux théories : en linguistique celle de l’« imaginaire linguistique », en sémiologie celle de la « sémiologie des indices ».
Julie JACQUEMIN : étudiante diplômée du master de littérature française à l’Université Paris-Sorbonne. Elle a réalisé un mémoire sur Pierre Desproges, Prolifération et saturation du langage dans les Chroniques de la haine ordinaire (2012).
Tatiana LOPATKINA DE CHAMPSAVIN : étudiante de l’Université de Caen-Basse Normandie. Elle a soutenu un master de traductologie sur l’œuvre de Pierre Desproges.
Arnaud MERCIER : professeur en Information-Communication à l’Université de Lorraine (Metz), chercheur au CREM et responsable de l’Observatoire du webjournalisme (obsweb.net). Il a notamment publié « Dérision – Contestation », n ° 29 de la revue Hermès (2001).
Florence MERCIER-LECA : ancienne élève de l’École normale supérieure, maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne. Elle est l’auteur, entre autres, de L’Ironie (Hachette, 2003). Elle a publié plusieurs articles sur Pierre Desproges.
Anne-Marie PAILLET : ancienne élève de l’École normale supérieure où elle est maître de conférences et enseigne la linguistique et la stylistique. Elle a publié Ironie et paradoxe. Le discours amoureux romanesque (H. Champion,1993),Albert Camus, l’histoire d’un style (Academia, 2013), ainsi que de nombreux articles sur l’ironie et l’humour.
Laurence ROSIER : professeur de linguistique et d’analyse du discours à l’Université libre de Bruxelles. Ses domaines de spécialité sont le discours rapporté, l’insulte, le purisme. Elle est l’auteur du Discours rapporté en français (Ophrys, 2008) et du Petit traité de l’insulte (Labor, 2006).
Pierre SCHOENTJES : professeur à l’Université de Gand, où il enseigne la littérature française. Spécialiste de l’ironie (Poétique de l’ironie, Le Seuil, 2001 ; Silhouettes de l’ironie, Droz, 2007) et de la représentation littéraire de la (Grande) guerre (Fictions de la Grande Guerre, Classiques Garnier, 2009 ; La Grande Guerre : un siècle de fictions romanesques, Droz, 2008 ; « J’ai tué ». Violence guerrière et fiction, Droz, 2010), il interroge la littérature des XXe etXXIe siècles dans une perspective européenne. S’intéressant de près à la littérature de l’extrême contemporain il a lancé, en collaboration avec une équipe internationale, une publication électronique : la Revue critique de fixxion française contemporaine. Ses derniers travaux portent sur l’écopoétique.
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SOMMAIRE
Introduction par Florence MERCIER-LECA et Anne-Marie PAILLET
I – Entre totems et tabous - Où il est montré que l’auteur peut aussi bien s’en prendre à l’homme qu’aux cochons, et affirmer que « Dieu n’est pas bien »
« L’œil est capable du clin ». Ironie, dictionnaire et bestiaire chez Pierre Desproges, par Pierre SCHOENTJES
Desproges ou la voix du corps dans les Chroniques de la haine ordinaire, par Julie JACQUEMIN
« Dieu n’est pas bien ». Invocation et provocation chez Pierre Desproges, par Aurélien CUNAT
II – La langue de Desproges - Où l’humoriste se révèle fin connaisseur de la langue, donne du fil à retordre aux stylisticiennes amatrices de comparaisons et d’adjectifs, et fait le tourment des traducteurs
Pierre Desproges grammairien ?, par Laurence ROSIER
L’humour desprogien, un humour universaliste ? La traduction du Manuel de savoir-vivre à l’usage des rustres et des malpolis, par Tatiana LOPATKINA DE CHAMPSAVIN
« Qu’est-ce qu’il a de plus que moi, Paul Claudel ? » Les comparaisons de Desproges, par Anne-Marie PAILLET
Du bon emploi de l’adjectif à l’usage des rustres et des malpolis, par Florence MERCIER-LECA
III – Du polémiste au moraliste - Où l’on apprend que Desproges n’est ni de droite, ni de gauche, ni La Rochefoucauld, ni Cioran, bien au contraire
Pierre Desproges, un humoriste de droite ?, par Arnaud MERCIER
D’un humanisme corrosif (La Rochefoucaud, Cioran, Desproges), par Anne-Marie HOUDEBINE-GRAVAUD
Références bibliographiques