Compte rendu publié dans Acta fabula (Janvier 2016, vol. 17, n° 1) : "L’histoire malléable : écriture, réécriture & représentation des événements historiques" par Dimitri Julien.
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Poétisation de l’histoire. L’événement en textes et en images
Sous la direction d'Elvire Diaz
Rennes : Presses Universitaires de Rennes, coll. "Interférences", 2013.
272 p.
Prix : 17EUR.
EAN : 9782753527690.
Présentation de l'éditeur :
La « poétisation », qui est au cœur de l’ouvrage, dépasse le fait de mettre en poésie, stricto sensu. Si dans le discours littéraire, c’est écrire ou parler poétiquement, ou donner une dimension poétique, l’ouvrage englobe non seulement l’écriture poétique et fictionnelle mais aussi la représentation artistique, inspirée notamment du concept de poésie et d’ « aura » qui émane de l’œuvre d’art, selon Walter Benjamin. Modalité de représentation du réel, esthétisation de l’événement, la poétisation est un moyen de médiation et de transmission, mais aussi d’instrumentalisation, qui revisite le rapport entre histoire et arts (littérature, peinture, cinéma, iconographie, etc.). Au croisement de divers arts, elle met en jeu l’intermédialité, la mise en récit, la mise en forme artistique d’un fait et ce faisant, elle interroge sur l’engagement par l’art.
L’ouvrage analyse la mise en textes et en images de l’événement, les modalités et les buts de la poétisation, dans des œuvres précises (films, tableaux, romans, poèmes, etc.), à travers des approches croisées. Les 15 contributions issues de disciplines variées (civilisation, histoire, histoire des idées, littérature, cinéma, peinture, etc.) réunies ici embrassent les aires culturelles européennes et américaines, du Moyen Age à aujourd’hui. L’ouvrage est structuré autour d’axes thématiques : l’action dans la cité exercée par le poète ou l’artiste ; la poétisation comme alternative du discours historique ; la poétisation comme dénonciation éthique et politique, par d’autres biais que le discours critique. « La poétisation de la terreur », montre que l’esthétisation par la peinture, le cinéma ou la littérature permet de dépasser la violence de la guerre ou du terrorisme. L’ouvrage s’inscrit dans le champ de l’histoire culturelle et explore les interférences entre l’Histoire, ses traces, son écriture, ses représentations, et les arts.
Ouvrage dirigé par Elvire Diaz, professeure de littérature et de civilisation espagnoles contemporaines à l’Université de Poitiers, avec les contributions de L. Bagini, A. Bernazzani, M.-C. Chanfreau, M. Coustillac, J.-B. Decherf, E. Diaz, G. Guillard, C. Holdefer, H. Inderwildi, C. Janowski, A. Kiczkowski, F. Knopper, D. Merlin, J.-M. Paul et C. Ventura Teixeira.