F.-E. Boucher, S. David et M. Prévost (dir.), Mythologies du superhéros - Histoire, physiologie, géographie, intermédialités
Compte rendu publié dans Acta fabula (Octobre 2014, vol. 15, n° 10) : "Figurations & reconfigurations d’un panthéon populaire" par Simard-Houde.
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François-Emmanuël Boucher, Sylvain David et Maxime Prévost (dir.), Mythologies du superhéros - Histoire, physiologie, géographie, intermédialités
Presses Universitaires de Liège, 2014.
260 p.
EAN 9782875620491
40,00 EUR
Présentation de l'éditeur :
Les superhéros, demi-dieux d’un monde sans Dieu, constituent collectivement une mythologie laïque se diffractant en sous-ensembles de mythes modernes. Ceux-ci ont infiltré de manière durable l’imaginaire collectif. Dans une entrevue de 1985, Stan Lee, co-créateur de Spiderman, de Hulk, de Thor et des Quatre Fantastiques, entre autres superhéros, observait que quiconque s’intéresse au cinéma, à la littérature, à l’opéra, à la peinture ou à tout autre art de la représentation devrait aussi porter attention aux comic books, tout aussi déterminants que les autres arts populaires dans la constitution de l’imaginaire social. À l’heure où l’histoire culturelle n’a plus à prouver sa pertinence, un tel énoncé ne paraît plus paradoxal. Partant de l’affirmation d’Ernst Cassirer selon laquelle le mythe est « l’objectivation de l’expérience sociale de l’humanité », on pourra s’interroger sur la socialité de ces êtres d’irréalisme pur : comment, à quelles conditions et pourquoi est-il permis au lecteur ou au spectateur de s’identifier à un personnage dont les caractéristiques transcendent celles de l’humanité ordinaire ?
Sommaire :
François-Emmanuël Boucher, Sylvain David et Maxime Prévost – Introduction : L'Essence mythologique du superhéros
Histoire
Michaël Meyer (Université de Lausanne) – Le spectacle des superpouvoirs : Héritages forains, culturistes et magiques dans la monstration des pouvoirs des superhéros de l'âge d'or (1938–1945)
Maxime Prévost (Université d'Ottawa) – Mais où sont les superhéros d'antan ? Porthos, Obélix et la puissance rétrospective
Natacha Levet (Université de Limoges) – Sherlock Holmes, du surhomme au superhéros
Physiologie
Marc Atallah (Université de Lausanne) – Pour une sémiotique de la transformation : Quelques superhéros face à leurs origines
Anthony Glinoer (Université de Sherbrooke) – La dynamique d'un groupe superhéroïque : Les Uncanny X-Men
Jean-Pierre Thomas (York University) – Acta est fabula : La mort de la mort dans la bande dessinée de superhéros
Ruth-Ellen St. Onge (University of Toronto) – La série Preacher : Un superhéroïsme divinement subversif
Géographie
Mathieu Bélisle (Collège Jean-de-Brébeuf) – Le superhéros à l’ère du soupçon : L’exemple de Superdupont
Amandine D’Azevedo (Université Sorbonne Nouvelle – Paris III) – Superhéros indiens : mythologie hindoue et modèle américain Le cinéma populaire comme laboratoire d’un héros national
Vincent Manigot (INALCO / Tokyo University of Foreign Studies) – Les androïdes dans l’oeuvre de Tezuka Osamu : Des superhéros en lutte contre l’eugénisme ?
Intermédialités
François-Emmanuël Boucher (Collège militaire royal, Kingston) et Sylvain David (Université Concordia) – Les Invincibles : Grands pouvoirs, grande irresponsabilité
Célia Sauvage (Université Sorbonne Nouvelle – Paris III) – Entre héroïsme et normalité : Négocier sa super-identité au quotidien
Luc Vaillancourt (Université du Québec à Chicoutimi) – Spider-Man: Turn Off the Dark. Intermédialité et identité du superhéros
Bibliographie
Planches
François-Emmanuël Boucher est professeur au Département d’études françaises du Collège militaire royal du Canada. Il a publié Les Révélations humaines. Mort sexualité et salut au tournant des Lumières (Peter Lang).
Sylvain David est professeur au Département d’études françaises de l’Université Concordia. Il a notamment publié Cioran. Un héroïsme à rebours (Presses de l’Université de Montréal, « Espace littéraire »).
Maxime Prévost est professeur au Département de français de l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de Rictus romantiques. Politiques du rire chez Victor Hugo (Presses de l’Université de Montréal, « Socius »).