Référence bibliographique : Guillaume Apollinaire, Henry Desnar et Eugène Gaillet, Que faire?, roman-feuilleton du Matin, Médias19, 2012.
Guillaume Apollinaire, Henry Desnar et Eugène Gaillet
Que faire ?
Roman-feuilleton du Matin
Édition critique préparée par Mélodie Simard-Houde
publiée sur Médias19, [en ligne]
http://www.medias19.org/index.php?id=5089
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Oeuvre écrite à six mains, Que faire ? parut pour la première fois en feuilleton dans le quotidien Le Matin, du 19 février au 24 avril 1900, sous le nom d’H. Desnar, pseudonyme de l’avocat Henry Esnard. Depuis, le roman, pour lequel Eugène Gaillet et Guillaume Apollinaire ont servi de nègres, n’a encore jamais été publié en entier.
Cette édition critique éclaire les liens entre Que faire ? et la culture médiatique de la fin du XIXe siècle, en mettant de l’avant le travail fictionnel effectué à partir de la trame donnée par deux grandes affaires criminelles qui marquèrent l’année 1887, en France : les procès des assassins Pranzini et Prado.
Que faire ? occupe une position charnière entre le roman de moeurs journalistiques de la fin du XIXe siècle et le roman d’enquête des années 1900-1910 (Maurice Leblanc, Gaston Leroux). Roman-feuilleton éclectique, à mi-chemin entre la culture judiciaire et l’imaginaire du roman populaire, on y trouvera en outre l’influence du roman d’anticipation anglais et français, de même que les traces d’oeuvres à venir de G. Apollinaire, et notamment du recueil de contes L’Hérésiarque et Cie. Le futur poète d’Alcools était un jeune homme de lettres recherchant du travail, à Paris, lorsqu’il fut recruté par Esnard, qu’il avait connu quelques années plus tôt à Monaco. En outre, la rencontre avec le journaliste E. Gaillet est à l’origine de la collaboration du jeune Apollinaire au Tabarin, journal satirique.
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La plate-forme medias19.org, consacrée à l'étude de la culture médiatique au XIXe siècle, est une plate-forme scientifique financée par l'ANR en France et le FQRSC au Québec et codirigée par Guillaume Pinson (université Laval, Québec) et Marie-Eve Thérenty (RIRRA 21, université Montpellier III)