Compte rendu publié dans Acta fabula (Février 2017, vol. 18, n° 2) : L’Arretin d’Henri‑Joseph Dulaurens : une publication savante par Nathalie Alvaro‑Morel.
Henri-Joseph Dulaurens, L’Arretin
Edition de Didier Gambert & Stephan Pascau
Paris : Hermann, 2016
EAN 9782705692759
Prix : 43euros
Présentation de l'éditeur :
Henri-Joseph Laurent (1719-1793), l’auteur de L’Arretin, n’a jamais ouvertement signé ses publications. Le pseudonyme de Dulaurens lui a été attribué tardivement lors de multiples rééditions de ses ouvrages, toujours jugés scandaleux, toujours clandestins et toujours prisés d’un public en mal d’audace et de nouveauté quelque vingt-cinq ans avant la Révolution française. Dulaurens plaisait aux grands ou les dérangeait, autant qu’il enthousiasmait le petit peuple qu’il décrit complaisamment. Ses ouvrages, souvent attribués à Voltaire ou autres figures illustres, ont pratiquement tous été condamnés. Ses personnages furent repris par de nombreux pamphlétaires, et son Compère Mathieu, notamment, a connu un succès européen jusqu’au début du XXe siècle.
Dulaurens a été arrêté le 31 décembre 1765 à Francfort, puis condamné à la prison perpétuelle pour ses écrits.
L’Arretin est un recueil d’articles bigarré qui connut un vif succès dans la seconde moitié du siècle des Lumières. Condamné à plusieurs reprises, maintes fois réédité, souvent copié, l’ouvrage n’a plus été imprimé depuis 1920 et n’a fait l’objet, jusqu’à ce jour, d’aucune édition critique. On y trouve des considérations sur l’époque, des anecdotes insolites, des notes appréciatives, de nombreuses parodies d’épisodes bibliques ainsi que la fameuse « Histoire merveilleuse et édifiante de Godemiché ».
Les auteurs :
Stéphan Pascau et Didier Gambert ont chacun, indépendamment, soutenu une thèse de doctorat consacrée à Henri-Joseph Dulaurens. Leurs travaux respectifs, fondés sur une recherche d’archives souvent inexploitées et sur un approfondissement stylistique de l’écriture de l’auteur, ont permis d’établir une biographie et une bibliographie éclairantes pour ce marginal des Lumières jusqu’alors peu étudié. La présente édition bénéficie de la mise en commun de leurs connaissances, utiles à l’explicitation d’un texte parfois surprenant.
Avec la préface de Annie Rivara.