Compte rendu publié dans Acta fabula (Septembre-octobre 2015, vol. 16, n° 6) : "La poésie est-elle nécessairement illisible ?" par Pierre Vinclair.
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Jan Baetens, Pour en finir avec la poésie dite minimaliste
Bruxelles : Les Impressions nouvelles, coll. "Réflexions faites", 2014
EAN 9782874491894
160 p.
Prix 15EUR.
Présentation de l'éditeur :
Ce livre est un livre de combat : en plein renouvellement aujourd’hui, la poésie française doit d’abord se débarrasser d’une forme d’écriture qui domine le paysage français depuis près d’un demi-siècle et dont la puissance institutionnelle empêche l’épanouissement du nouveau : la poésie dite minimaliste, qui combine effacement de la forme (aux mots sur la page on préfère les blancs) et profondeur du sens (un poème n’est valable que dans la mesure où il se rapproche de la philosophie). Refusant les partis pris et la grande pauvreté d’une telle conception de la poésie, ce livre analyse le travail des auteurs contemporains qui proposent une alternative proprement littéraire : Pierre Alferi, Vincent Tholomé, Virginie Lalucq, Stéphane Bouquet, Philippe Beck, Sophie Loizeau et Jean-Christophe Cambier.
L’auteur
Critique et poète flamand d’expression française, Jan Baetens est l’auteur d’une quinzaine de recueils remarqués et de nombreuses études sur la poésie contemporaine (souvent publiées en anglais), qu’il analyse en ses rapports avec d’autres arts. En septembre 2013, il a participé au projet de résidence « SIC » de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le cadre du OFF de la Biennale de Venise. En juin 2014, la collection patrimoniale Espace Nord publiera une importante anthologie de son travail, Cent fois sur le métier et autres poèmes.
Sommaire
– Pour en finir avec la poésie dite minimaliste
– L’allofiction selon Pierre Alferi : pour une poétique du dérapage contrôlé
– Frédéric Boyer, le détournement comme quête de sens
– Tholomé improvisateur, entre Tarkos et Cage
– Virginie Lalucq, Couper les tiges
– Stéphane Bouquet ou la démocratie poétique
– Remoderniser les classiques : Philippe Beck et Roberto Rossellini
– Sophie Loizeau, les mots en amour
– Jean-Christophe Cambier, Temps mort : une écriture « abstraite » ?
– Bibliographie
– Note sur le texte