Édition
Nouvelle parution
J. Barbey d'Aurevilly, Le Traité de la Princesse ou la Princesse Maltraitée.

J. Barbey d'Aurevilly, Le Traité de la Princesse ou la Princesse Maltraitée.

Publié le par Marion Moreau (Source : Mathilde Bertrand)

Jules Barbey d’Aurevilly, Le Traité de la princesse ou la princesse maltraitée

Texte établi et présenté par Mathilde Bertrand

Paris : Éditions du Sandre, 2012.

150 p.

Prix : 16EUR.

EAN : 9782358210744.

Présentation de l'éditeur :

« Quel intérêt ardent que cette correspondance ! Savez-vous que c’est intéressant comme un Roman ? Savez-vous que tout le Traité de la princesse est là (ce traité que j’ai tant roulé dans ma tête !) qu’il est LA, sinon démontré, au moins en bloc, dans ces conseils que je vous donne, dans ces espèces d’intuitions que j’ai sur elle, dans les manières de la prendre que je vous indique ? Eh Trebutien ! je ne suis pas un trop mauvais Algébriste en fait de femme. Je sais dégager l’inconnue. Quel livre à publier que ces lettres sur elle, et à quel pilori serait-elle attachée ? »

Jules Barbey d’Aurevilly, lettre à Trebutien du 4 avril 1857.

Relisant ses lettres à Trebutien (dont l’intégralité paraît chez Bartillat en janvier 2012), Jules Barbey d’Aurevilly s’enthousiasme pour les passages de cette correspondance passionnante « comme un Roman » dans lesquels il est question des amours malheureuses de son éditeur et ami. Pendant près de huit ans, Trebutien fut en effet l’amoureux transi et malmené d’une certaine Louise Trolley, bas-bleu provincial, capricieux et sans coeur, aux yeux sévères de Barbey, qui devient progressivement pourtant l’un des personnages centraux de sa correspondance.

Des années durant, Barbey, qui se flatte de connaître les secrets du coeur féminin et de posséder à fond la « science de la séduction », dispense à Trebutien des conseils de machiavélisme amoureux, formule des sentences définitives sur les misères de la vanité féminine et les moyens de la mater, et profère des imprécations de plus en plus violentes contre la « damnée et damnante femelle » qui a ensorcelé son ami.

Dans une lettre du 4 avril 1857, il lui soumet un projet de publication pour le moins singulier : pourquoi ne rassembleraient-ils pas, pour les publier, les lettres où elle apparaît, lesquelles formeraient, ainsi réunies, la matière d’« un roman épistolaire à un seul correspondant, chose neuve ! » ? A défaut du Traité de la princesse que Barbey rêvait d’écrire, un tel recueil aurait donné à voir la Princesse maltraitée, et vengé par là même le malheureux Trebutien des rigueurs de sa belle. Trebutien ne donna pas suite à ce projet qui ne dut pas beaucoup lui plaire. Pas plus que le Traité de la princesse, la Princesse maltraitée ne vit le jour. Ce « roman épistolaire » demeura, comme tel, inédit, perdu dans les limbes des Lettres à Trebutien. Mathilde Bertrand, maître de conférence à l’Université Paris 3 - Sorbonne nouvelle, l’en a extrait pour réaliser la « rêverie » que Barbey a nourrie et mettre au jour la puissance poétique et comique de ces pages retorses.