Compte rendu publié dans Acta fabula (Janvier 2015, vol. 16, n° 1) : "Le roman, une escroquerie en bande organisée" par Jean-François Duclos.
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Jean-Michel Rey, Histoires d'escrocs, t. II. La banqueroute en famille ou les Buddenbrook
Paris : Éditions de l'Olivier, 2014.
EAN 9782823604023.
224 p.
Prix 16EUR
Présentation de l'éditeur :
À la suite du premier tome d’Histoires d’escrocs (La Vengeance par le crédit ou Monte-Cristo) et avant le troisième (sur L’Escroc à la confiance de Melville), Jean-Michel Rey explore le deuxième roman prémonitoire de l’économie politique actuelle et de sa psychologie.
Dans Les Buddenbrook (1901) de Thomas Mann – saga d'une famille allemande riche et de son déclin à partir de 1850 –, la fille, Tony Buddenbrook, épouse Benix Grünlich qu'elle n'aime pas, mais que sa famille trouve « bien sous tous rapports ». Il s'agit en fait d'un escroc qui saura tirer parti du nom et de la réputation de sa belle-famille, et signera la faillite des valeurs financières et morales des Buddenbrook.
Entre les petites affaires de famille – minuscules secrets et arrangements entre proches – et certains des mécanismes du capitalisme, les analogies sont frappantes – et à la suite de Thomas Mann, Jean-Michel Rey se fait le psychanalyste de la libido financière bourgeoise.
Jean-Michel Rey est professeur émérite à l’université de Paris 8. Il est l’auteur de plusieurs essais sur Nietzsche, Freud, Kafka, Péguy, Artaud, Valéry. Derniers ouvrages parus : La Part de l’autre, PUF, 1998 ; Le Temps du crédit, Desclée de Brouwer, 2002 ; Les Promesses de l’œuvre. Artaud, Nietzsche, Simone Weil, Desclée de Brouwer, 2003.