FULFORD Robert, L'Instinct du récit, Montréal, Bellarmin, 2001.
4e de couverture :
"Parmi toutes les façons de communiquer, le récit s'est imposé comme la plus commode, la plus polyvalente, et peut-être aussi la plus dangereuse. Les histoires nous touchent tous, quels que soient notre culture ou notre âge. Elles n'on cessé d'accompagner l'humanité au fil des siècles. Un ensemble de faits et d'incidents présentés sous forme de récit reste le seul mode d'expression, le seul divertissement qui nous procure autant de plaisir à trois ans qu'à soixante-treize ans."
À travers un paysage fantastique où surgissent tour à tour les légendes urbaines, le bavardage et le téléjournal, Jack Nicholson, Ivanhoé, Vladimir Nabokov, Michel Foucault et bien d'autres, Robert Fulford apporte un éclairage inédit sur la culture moderne.
Fulford place le récit au coeur même de la civilisation : il est à la fois le lieu où se rejoignent les faits et les sentiments, et le balluchon qui nous sert à emballer pêle-mêle la vérité, nos espoirs et nos appréhensions. Le récit, écrit-il, est notre façon d'expliquer, d'enseigner, de nous divertir -et très souvent de faire ces trois choses à la fois. Quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise, tout relève toujours, instinctivement, du récit ou de l'art de raconter. Journaliste et critique culturel, l'auteur puise dans un demi-siècle de métier pour raconter les vies qui façonnent les histoires et les histoires qui façonnent la vie. Les cinq chapitre qui composent cet ouvrage font ressortir les liens de sens qui unissent les récits publics -grande littérature, journalisme, cinéma-, à des formes de récits indisciplinées et méconnues qui alimentent la conversation, ces histoires, vraies ou fausses, que nous racontons sur nous-mêmes et sur les autres.
Robert Fulford a exercé pendant de nombreuses années le métier de journaliste culturel, principalement pour le Globe and Mail et pour le magazine culturel Saturday Night.