Revue
Nouvelle parution
Littératures, n°66, 2012 :

Littératures, n°66, 2012 : "La mélophobie littéraire" (Fr. Sounac, dir.)

Publié le par Perrine Coudurier

Compte rendu publié dans Acta fabula : "La musique en partage ? Opinions partagées" par Marie Gaboriaud.

 

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Littératures, n°66, 2012 : "La mélophobie littéraire"

Sous la direction de Frédéric Sounac

Toulouse : Presses universitaires du mirail

EAN 9782810702176

254p.

prix 23EUR

Présentation de l'éditeur :

« Cave musicam ! » lançait Nietzsche, mettant en garde contre le pouvoir anesthésiant de la musique. Défiance de la littérature à l’égard de l’art des sons, lassitude agacée, voire, plus rarement, aversion caractérisée, la mélophobie n’est que bien rarement viscérale : l’on devine derrière nombre de déclarations hostiles à la musique d’autres cibles. « Je l’aime plus que je ne l’estime... » disait Valéry : à ce procès « sémiotique », qui pointe l’irresponsabilité d’un art non-signifiant, se greffent des mises en cause morales, sociales, historiques, des positionnements philosophiques, idéologiques. Théorisée ou dirigée plus volontiers contre un compositeur (« Wagnérophobie »), un genre (« jazzophobie »), voire un instrument (« pianophobie »), la mélophobie se décline, se nuance, s’infléchit, s’utilise comme posture contestataire ou outil critique, interrogeant, en dernier ressort, la fonction et le statut de la littérature.

Les textes rassemblés dans le présent volume mettent en avant ces discours seconds, abordant des aspects parfois inattendus de la mélophobie. Un premier groupe d’études, dédié à la poésie, aborde l’esthétique symboliste, mais aussi les oeuvres de Rilke et Prévert. Viennent ensuite des textes centrés sur la question d’une « idéologie mélophobe », perceptible chez de grandes figures (Hegel, Freud) ou prenant pour cible une musique bien définie : le jazz, la techno. Enfin, un dernier volet consacré au roman propose des analyses sur Kundera, Dominique Fernandez, Helmut Kraussner, Richard Powers et Bret Easton Ellis.

Frédéric Sounac est maître de conférences en littérature comparée à l’université de Toulouse II. Auteur de nombreux articles consacrés aux esthétiques romanesques et aux relations entre littérature et musique, il est également rédacteur de programmes auprès de l’Orchestre de Paris. Au cours des dernières années, il a conçu plusieurs spectacles musicaux (dont L’Hypothèse Mozart, créé en 2006 sur la Scène nationale de Saint-Quentin-en-Yvelines) et a également publié un roman, Agnus regni, paru en 2009 chez Délit Editions.

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