Marie-Pierre Andron, LImaginaire du corps amoureux. Lectures de Gabrielle Roy, Paris, LHarmattan, 2002, 264 p. 22 Euros.
Dans Une littérature en ébullition, Gérard Bessette confiait que le corps restait rare dans la littérature québécoise jusqu'en 1945. Il fallut attendre Bonheur d'occasion pour " sentir le poids de la chair, la pesanteur du corps, l'horreur de sa dégénérescence dans notre littérature romanesque ". Lors d'un entretien avec François Ricard, ce dernier évoqua le corps comme la " tache aveugle " dans l'uvre de Gabrielle Roy, " Le corps, cest le point mort ". Pourtant une lecture attentive de cette uvre romanesque rend compte de l'omniprésence du corps.
Progressivement, un imaginaire du corps s'esquisse dont l'articulation semble résider dans le paradoxe : dit et non-dit; écriture et non-écriture récits publiés et récits inédits ; ellipse et crudité...
Cet ouvrage est tiré de la thèse de Marie-Pierre Andron, Le Thème du corps dans les romans de Gabrielle Roy.
Marie-Pierre Andron est docteur de l'Université Michel de Montaigne (Bordeaux-III). Son domaine de recherche et sa spécialité sont la littérature québécoise contemporaire.Elle fait partie du groupe de recherche InterSections, dirigé par Renée-Paule Debaisieux et Maryse Dennes de l'Université Michel de Montaigne-Bordeaux III.