Programme de la journée d’étude
« Mirbeau, enfant terrible de la Belle Époque »
Université de Limoges
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
8 décembre 2017
Salle D 005
8H30 : Accueil des participants et du public. Ouverture de la journée d’étude
Président de séance : Bertrand Westphal (à confirmer)
9H00 : Guilhem Monédiaire (Université de Limoges) : « Octave Mirbeau cynique, une philosophie du courage »
DISCUSSION
9H30 : Pierre Michel (Université d’Angers, CIRPaLL) : « Mirbeau, la science et l’inconnaissable »
DISCUSSION
10H00 : Romain Enriquez (Université de Lorraine) : « Sorcière et sorcellerie dans les contes d’Octave Mirbeau »
DISCUSSION
10H30-11H00 PAUSE
Président de séance : Jean-Marie Grassin (à confirmer)
11H00 : Marie-Bernard Bat (Université Paris-Sorbonne, CELLF 19-21) : « La statuomanie à la Belle Époque »
DISCUSSION
11H30 : Till Kuhnle (Université de Limoges, EHIC) : « Et si Nietzsche prenait l'automobile ? »
DISCUSSION
12H-14H00 : PAUSE DEJEUNER
Président de séance : (à définir)
14H00 : Nelly Sanchez (Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3) : « Mirbeau misogyne ou lecteur attentif ? »
DISCUSSION
14H30 : Loïc Le Sayec (Université Picardie Jules Verne, CERCLL) : « Anarchisme et sexualité dans les romans d’Octave Mirbeau : vers la libération sexuelle ? »
DISCUSSION
15H00 Arnaud Vareille (Lycée Jean Moulin, Montmorillon) : « Un monde stérile : la Belle Époque selon Mirbeau »
DISCUSSION
15H30-16H00 PAUSE
Président de séance : Pierre Michel (à confirmer)
16H00 : Aurélien Demars (Université Jean Moulin Lyon 3 et Université Savoie-Mont-Blanc) : « Mirbeau et Nordau : regards croisés »
DISCUSSION
16H30 : Anaïs Charles (Université de Limoges, EHIC) : « Il suffit de casser une branche... »
DISCUSSION
17H00 : Clôture de la journée d’étude
20H00 : After du colloque dans les locaux du CIRA
Organisation : EHIC (EA 1087) et la Société Octave Mirbeau, avec la collaboration du CIRA Limoges
Direction : Arnaud Vareille et Till Kuhnle
Comité scientifique
Andreas Gelz (Freiburg i.Br.), Jean-Marie Grassin (Limoges), Henning Krauß (Augsburg), Till Kuhnle (Limoges), Jacques Migozzi (Limoges), Arnaud Vareille (ass. Limoges), Bertrand Westphal (Limoges)
Argument :
L’Université de Limoges, l’EHIC, le CIRA et la Société Octave Mirbeau organisent une journée d’étude dédiée à Mirbeau. L’intitulé retenu, par son caractère généraliste, voire convenu, a pour objectif de réunir des interventions dans des champs de spécialité variés afin de donner un panorama critique général de l’œuvre de Mirbeau en guise de conclusion à l’année commémorative du centenaire de sa mort. Ainsi des arts à la clinique, en passant par les représentations sociales, la réflexion sur les genres ou l'engagement, la journée d'étude permettra de mettre en évidence les ruptures opérées par l'esthétique mirbellienne dans le champ littéraire, tout en les inscrivant dans le contexte historique si particulier de la fin de siècle. On sait Mirbeau curieux de botanique, de mécanique, de cyclisme, de médecine ; il cite de surcroît volontiers philosophes, historiens ou économistes de son temps. Ce sont toutes ces influences - ou ces repoussoirs, détournés et instrumentalisés par son écriture - qu'il s'agira d'étudier en montrant comment Mirbeau se les approprie pour alimenter sa propre esthétique et/ou accentuer sa critique sociale.
L’étude de l’homme et de l’époque, en somme, permettrait de revenir sur des présupposés, parfois trop vite acceptés, mettant en avant soit la domination d’un Zeitgeist ou d’un épistémé dont l’individu ne serait que le produit, soit, a contrario, la liberté d’une subjectivité imprimant à l’époque sa vision du monde. Par son implication dans la société, comme par sa curiosité à l’égard de toutes les théories et les progrès de la connaissance, Mirbeau fournit un cas particulier du mécanisme constitutif de l’histoire des idées. Caractéristique de l’écrivain qui réagit aux circonstances, Mirbeau est, dans le même temps, un créateur soumis au champ littéraire et à ses « stratégies », définies par la sociologie de Pierre Bourdieu. La posture retenue par l’écrivain sur les scènes sociale et artistique, lui a valu, par sa complexité, une incompréhension de la part de plusieurs contemporains comme de la postérité. Multiplier les approches méthodologiques pour appréhender l’œuvre mirbellienne permettrait in fine de cerner davantage la conjonction spécifique du romancier et de la belle Époque, conjonction dont le point d’aboutissement est l’œuvre, dans ses déterminations historiques mais aussi dans sa singularité propre.