Diderot devant Kandinsky
Nathalie Kremer
Passage d’encres, coll. Trace(s) – Décembre 2013.
40 p. 6 illustr.- isbn 978-2-35855-087-1.
15 €
Dans cet essai sur la critique d’art de Diderot au XVIIIe siècle, genre dont il fut le pionnier, Nathalie Kremer montre comment le philosophe adopte une approche foncièrement moderne de la peinture classique, en donnant toute son importance à la matérialité du tableau. Favorisant la texture des couleurs, le tracé du dessin et le faire de l’artiste, Diderot s’adonne moins à l’éloge de l’illusion que peut faire une peinture qu’à celui de son effet proprement pictural. Ainsi, devant les natures mortes de Chardin, chefs-d’œuvre de la mimèsis classique, comme devant les tableaux de ses contemporains, Diderot nous place étrangement face aux peintures fauvistes de Matisse ou du premier Kandinsky – livrant ainsi, dans ses comptes-rendus, une approche anachronique de l’art moderne.
Nathalie Kremer est maître de conférences à l’Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle. Elle a écrit de nombreux articles sur la poétique et l’esthétique classique (XVIIe et XVIIIe siècles), privilégiant les questions de l’imitation, de l’illusion, de la vraisemblance et du rapport entre les arts. Elle a publié Préliminaires à la théorie esthétique du XVIIIe siècle (Paris, Kimé, 2008, 166 p.), Le Roman véritable. Stratégies préfacielles au XVIIIe siècle (avec Jan Herman et Mladen Kozul, Oxford, Voltaire Foundation, 2008, 250 p.) et Vraisemblance et représentation au XVIIIe siècle (Paris, Honoré Champion, 2011, 341 p.).
* * *
L'ouvrage peut être commandé directement à l'éditeur:
15 € + 2,65 € de frais d’envoi. Chèques à l’ordre de Passage d’encres. Moulin de Quilio - F-56310 Guern -