Ph. Geinoz, Relations au travail. Dialogue entre poésie et peinture à l'époque cubiste: Apollinaire, Picasso, Braque, Gris, Reverdy
Compte rendu publié dans Acta fabula (Mai-juin 2015, vol. 16, n° 5) : "Poésie visuelle, poésie plastique, démarches conjointes" par Marie-Noëlle Brogly.
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Philippe Geinoz, Relations au travail. Dialogue entre poésie et peinture à l'époque cubiste: Apollinaire, Picasso, Braque, Gris, Reverdy
Genève : Droz, coll. "Histoire des Idées et Critique Littéraire", 2014
560 p. / 99 ill.
Format 152 x 222 cm
ISBN: 9782600017947
48.99 CHF
Présentation de l'éditeur:
Dans l’histoire des relations entre littérature et peinture, le moment cubiste se révèle emblématique d’une situation, moderne, apparemment paradoxale, dans laquelle les échanges s’intensifient précisément lorsque se trouve écarté ce qui semblait en être la condition : une référence partagée.
En adoptant le point de vue de la réception, ce livre propose une ressaisie du dialogue entre les deux arts, qui montre à l’œuvre une méthode apparentée. Pour ce faire il s’agit de déployer par la lecture les virtualités de l’espace de jeu que dégage l’instauration d’une discontinuité visible, et à partir de là de mesurer le travail de ces textes et de ces toiles, en saisissant l’inquiétude qui motive l’expérimentation formelle, puis en la reformulant dans les termes de ce qu’on appelle alors parfois « la philosophie nouvelle » (Nietzsche, Bergson, James, Poincaré).
La peur d’être « mal-aimé » recouvre en fait celle de ne pouvoir connaître ou être reconnu de manière individuelle, du moment qu’est admise la nécessaire médiation de la convention. A une époque où les textes et les images se sont mis à proliférer, les poèmes d’Apollinaire et de Reverdy, comme les toiles de Picasso, de Braque et de Gris, se donnent comme des moyens de restaurer un usage singulier des représentations.
Sommaire
Table des matières
Abréviations utilisées
Remerciements
Introduction
PREMIÈRE PARTIE: La redéfinition d’un échange
Chapitre premier
La circulation du motif (1905)
Le baladin comme lieu commun
Le déploiement d’une méditation anthropologique
L’instauration d’un flottement
L’exemple d’une réception productive
Chapitre II
L’affirmation d’une éthique partagée (1908)
L’évidence de l’écart
Pureté de l’empreinte personnelle
Le problème de l’unité
Nouveauté et vérité
Chapitre III
L’émergence d’une méthode apparentée (1912)
Les accents d’une légende
Éclatement de l’unité référentielle
Un espace pour se ressaisir
Poésie et peinture lyriques
DEUXIÈME PARTIE: Les motivations d’un effort
Chapitre premier
Les termes d’une inquiétude
Etre mal-aimé
Le cliché : fin provisoire d’une question
La « philosophie nouvelle » et l’automatisme
Dans le cours du réel
Chapitre II
La formulation d’une tâche
La lecture et ses « franges »
De la quatrième dimension vers la simultanéité
Fonction de l’oeuvre
TROISIÈME PARTIE: Les possibilités d’une méthode
Fantômas s’invite à table
Chapitre premier
La reconnaissance de l’élément
Noir pur et négativité
La phrase et le vers exposés
Moyens de faire signe en peinture
Chapitre II
La prise en charge de l’ensemble
En jeu
Une « image » pour l’esprit
Logiques à l’oeuvre
Refaire le portrait (encore Fantômas)
Conclusion : une extension donnée au présent
Bibliographie
Œuvres étudiées
Textes sources utilisés
Etudes consultées
Liste des illustrations et crédits photographiques
Index des noms
Index des oeuvres