Le propos de ce livre repose sur une conviction, qui vaut comme méthode lorsqu’il s’agit d’aborder la critique d’art de Baudelaire : on ne peut penser la bonne peinture qu’au miroir de la mauvaise. On ne comprend pas complètement la valeur propre qu’une œuvre réussie prend aux yeux du poète si l’on ne possède pas de contre-exemple auquel l’adosser ou la confronter. Ce qui est moqué, ce qui est tourné en dérision, tout ce qui se trouve relégué dans ce que Baudelaire nomme « l’hôpital de la peinture » offre une diversité lexicale bien plus riche que l’appréciation, si complexe fût-elle, d’un idéal propre au critique.
Lire sur Fabula l'introduction du livre…
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Sommaire
Introduction : L’œil offusqué
Chapitre 1. Les mots de la tribu
Chapitre 2. Haro sur le poncif
Chapitre 3. Théâtre et banalité
Chapitre 4. La pensée barbouillée
Chapitre 5. Charivari, tohu-bohu, tintamarre
Chapitre 7. De la peinture municipale
Chapitre 8. Du doute en peinture
Chapitre 9. Du sonnet comme compte rendu
Chapitre 10. De la décrépitude comme catégorie esthétique
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Julien Zanetta enseigne l’histoire de la littérature française à l’Université Saint-Louis, Bruxelles. Il a notamment publié Baudelaire, la mémoire et les arts (Classiques Garnier, 2019), D’après nature. Biographies d’artistes au XIXe siècle (Hermann, 2019) et Niveurmôrre. Versions françaises du Corbeau au XIXe siècle (Droz, 2020), ainsi qu’une traduction des essais de William Hazlitt relatifs à l’esthétique et à la littérature (Sentiment et raison, Sorbonne Université Presses, 2019).
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On peut lire sur nonfiction.fr un article sur cet ouvrage :
"Baudelaire critique d'art : la peinture au crible de la poésie", par Christian Ruby (en ligne le 30 novembre 2022).
Lire aussi le compte rendu proposé par Ségolène Le Men dans Romantisme, n° 201 (2023).