La récente ouverture du fonds d’archives de Jean Rousset à la Bibliothèque de Genève offre l’opportunité d’analyser sur un plan génétique l’activité de traduction de poètes allemands et italiens, « baroques » mais pas uniquement, que le critique genevois a pratiquée durant plusieurs années, avec une intensité toute particulière pendant et immédiatement après la Seconde Guerre mondiale.
Ces documents s’avèrent inestimables pour comprendre la « préhistoire » du baroque roussetien, en ce qu’ils témoignent des préoccupations idéologiques et spirituelles qui se trouvent à son origine. De ce fait, ils permettent de jeter un nouvel éclairage sur les enjeux de l’émergence et de la mise en place progressive de la catégorie historiographique de baroque dans la pensée du futur auteur de La Littérature de l’âge baroque en France.
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Sommaire
PRÉFACE, par Thomas Hunkeler
CHAPITRE PREMIER Genèses baroques
Une Anthologie baroque allemande virtuelle Du brouillon au texte
CHAPITRE II L’Europe baroque : le régime et les ramifications de l’analogie
Du contexte à l’action Une Europe des nations baroques De l’Allemagne à l’Italie : le projet des Cahiers du Sud
CHAPITRE III Traduire, compiler, instaurer le baroque
Lettres et le dispositif de lecture du baroque Compilation, énumération, fragmentation : logique de la figuration baroque Gestes et opérations de réassignation du sens Prolégomènes à une dialectique du baroque
CONCLUSION. Le sensible et l’invisible
ANNEXE. Un inédit de Jean Rousset
BIBLIOGRAPHIE
INDEX