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Penser la bêtise

Penser la bêtise

Publié le par Marc Escola

La bêtise est une chose si bien partagée qu'elle mérite d'être constituée en objet scientifique. À l'initiative de Paloma Bravo, Philippe Guérin et Nathalie Peyrebonne, un volume réunit sous le titre Quand l'esprit vient à manquer : la bêtise (Presses Sorbonne Nouvelle) des études issues de disciplines différentes (philosophie, littérature, histoire, linguistique), pour se saisir de la question et en suivre les évolutions, du Moyen Âge à l’époque contemporaine, en France, en Espagne et en Italie. Morgan Labar brosse de son côté une histoire de la bêtise (délibérée et parfois même revendiquée) dans les arts : dans La gloire de la bêtise. Régression et superficialités dans les arts depuis la fin des années 1980, qui paraît dans quelques jours aux Presses du Réel, l'essai tente de comprendre comment un phénomène à l'origine excentré, marginal et parfois contestataire, est devenu une donnée centrale de la production artistique contemporaine, dans les galeries, les magazines, les biennales et jusque dans les plus importantes collections privées devenues muséales, dont celles de Dakis Joannou, de François Pinault ou d'Eli Broad. Fabula vous invite à feuilleter le livre sur le site de l'éditeur…

Rappelons la traduction l'an passé par Matthieu Dumont et Arthur Lochmann pour les éditions Allia de l'essai de Robert Musil, De la bêtise, qui montre que le mot recouvre donc deux réalités au fond très différentes : la bêtise probe des simples, et l'autre, quelque peu paradoxale, qui est même un signe d'intelligence. Fabula vous propose d'en lire un extrait..., mais aussi de retrouver dans Acta fabula le compte rendu par Jorge Luis Capito du volume  Flaubert, l’empire de la bêtise : "Pour une cartographie de la bêtise flaubertienne", et la recension par Bruno Penteado de l'essai de Roland Breeur, Autour de la bêtise : "La Conscience idiote ou la bêtise comme phénomène".