En juin 1928, George Orwell arrive à Paris où il mène, pendant 18 mois, la vie précaire d’un plongeur dans deux restaurants de la capitale. De cette expérience naît en partie son premier livre, Dans la dèche à Paris et à Londres (Down and Out in Paris and London, Gollancz, 1933). À la demande de son éditeur, tous les noms de personnes et de lieux ont été changés afin d’éviter des procès, et n’ont jamais été révélés par la suite, laissant quelques trous béants dans la biographie de l’auteur de 1984. Avec Orwell à Paris, Duncan Roberts recrée le Paris sordide du futur écrivain britannique et, à la suite d’une longue enquête, il dévoile enfin la véritable identité de son compagnon de route, Boris, l’ex-capitaine du corps expéditionnaire russe, dernière armée à se battre au nom du tsar en France, en 1916.
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Né à Manchester en 1970 d’une mère française et d’un père anglais, Duncan Roberts connait une enfance partagée entre le nord de l’Angleterre et le sud-ouest de la France. Après avoir étudié la traduction à l’université de Kingston, il se consacre à sa première passion, la musique sous le pseudonyme de Barton Hartshorn. Lors d’une période sans cachet en Australie, il accepte un poste en cuisine dans un restaurant. L’expérience lui rappelle le livre de George Orwell, Dans la dèche à Paris et à Londres, et le lance sur la piste de recherche des vérités cachées par Orwell en 1929 pendant sa période parisienne.
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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :
"Qui donc était « Boris » ?", par Jean-Jacques Rosat (en ligne le 20 juillet 2024)
Entre juin 1928 et décembre 1929, le jeune Orwell a vécu à Paris. Faute de documents, on ne savait jusqu’ici quasiment rien de plus sur ce séjour que ce qu’il en a raconté dans Dans la dèche à Paris et à Londres. De quatre années d’enquête dans les archives et sur les lieux, Duncan Roberts a rapporté quelques belles trouvailles. Notamment sur un certain capitaine russe qui fut, pendant quelques mois, « un ami très proche ».