Qui connaît aujourd’hui Aveux non avenus, Dons des féminines, Hexentexte, La Dame ovale, La Maison de la Peur, Le Cœur de Pic, Le Livre de Leonor Fini, Le Poids d’un oiseau, Oiseaux en péril ou Oracles et spectacles, autant d’œuvres hybrides réalisées entre 1930 et 1975 selon l’idéal surréaliste du travail collaboratif, à l’instigation d’une écrivaine ? Véritable changement de paradigme éditorial, le Livre surréaliste, objet à part entière, qui prend son origine dans l’écriture à quatre mains, n’a presque jamais un seul auteur. Il déploie des rapports texte/image d’une grande variabilité et appelle une lecture croisée entre l’écrit et le pictural.
Cet ouvrage se propose de combler une lacune de recherche en s’intéressant à un corpus à tort négligé par la critique littéraire et artistique. Dix cas de figure emblématiques sont analysés quant aux modalités de démarche collaborative (« au féminin », « mixte » ou « en dualité créatrice ») afin de répondre à la question suivante : qu’en est-il d’une esthétique avant-gardiste au féminin, d’une communauté d’auteures et d’artistes qui s’est constituée malgré elle grâce au livre, espace de rencontre et creuset de partage ?
Lire l'introduction de l'ouvrage :
Démarche collaborative et dialogue intermédial : le livre comme support
Andrea Oberhuber est professeure de littérature à l’Université de Montréal où elle enseigne l’écriture des femmes (XIXe-XXIe siècles), la photolittérature, ainsi que les avant-gardes littéraires et artistiques.
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