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Un cinéma au masculin singulier

Un cinéma au masculin singulier

Publié le par Marc Escola

Pour le cinéma français, le temps de l’examen de conscience semble venu. Les témoignages de victimes de violences sexuelles au sein de l’industrie sont accablants, la profession admet que l’impunité doit cesser. On ne saurait pourtant réduire le problème aux comportements abusifs de quelques réalisateurs réputés ni s’en tirer paresseusement en distinguant l’homme de l’artiste. Car c’est justement le statut conféré à l’auteur tant par les institutions que par la critique qui leur donne toute licence au prétexte du génie créateur. Geneviève Sellier en fait la démonstration dans Le culte de l'auteur. Les dérives du cinéma français (La Fabrique), en montrant aussi comment une nouvelle génération de femmes cinéastes propose un regard différent et raconte d’autres histoires que la litanie d’un cinéma au masculin singulier à bout de souffle. Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage et parcourir sa table des matières…

(Les Bonnes Femmes, France, 1960, dir. Claude Chabrol, avec Bernadette Lafont, Clotilde Joano, Stéphane Audran)