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Les langages du care. Incarner, apprendre, faire, transmettre (Limoges)

Les langages du care. Incarner, apprendre, faire, transmettre (Limoges)

Publié le par Marc Escola (Source : Valeria De Luca)

Colloque

Les langages du care

Incarner, apprendre, faire, transmettre

Les 11 et 12 juin 2025, FLSH Limoges

Pendant ces presque vingt dernières années (Ibos 2019), la fortune de la notion polysémique de care n’a cessé de s’accroître en élargissant son spectre disciplinaire de théorisation et d’application. Abordé en France d’abord en philosophie (Worms 2006, 2021) sous le prisme de la notion voisine de soin, le care – en tant que substantif et en tant que verbe (to care about, to take care, etc.) – a été introduit grâce à la publication en langue française des recherches des philosophes féministes américaines Carol Gilligan (1982/1986) et Joan C. Tronto (1993/2009), puis popularisé par les travaux, entre autres, de Sandra Laugier et de Patricia Paperman (2011). 

En particulier, en suivant la célèbre formule de Tronto, le care peut être considéré comme « une activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre “monde”, de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. Ce monde comprend notre corps, notre soi et notre environnement, tous éléments que nous cherchons à entrelacer en un réseau complexe de soutien à la vie » (2009, p. 143). Ainsi conçu, le care se pose d’entrée comme un dispositif et un outil transdisciplinaire. En effet, bien que sa réception première ait concerné notamment la philosophie morale, la philosophe du langage ordinaire et les études de genre, sa portée heuristique a été progressivement mise à l’épreuve en sociologie (cf. Hugon, Plumauzille et Rossigneux-Méheust 2019), en anthropologie (Thelen 2015) et, récemment, dans les recherches en design (Royer et Pellerin 2022). Chacune de ces disciplines a creusé un ou plusieurs des moments du processus du soin identifiés par Tronto, à savoir le caring about (« se soucier de », l’attention à autrui), le taking care of (« prendre en charge », prendre soin au sens de la responsabilité vis-à-vis d’autrui), le care-giving (« prendre soin » au sens matériel et concret de la mobilisation de compétences éthiques et pratiques), le care-receiving (le fait de « recevoir le care », ancré dans le point de vue des destinataires des actions de soin). 

Dès lors, certains domaines et volets thématiques de problématisation et d’application du care se dégagent. Si l’éthique du care a mis en lumière la nécessité de se soucier, de prêter attention à la forme de vie – humaine et non humaine – dans son déploiement ordinaire et invisible, la politique du care a, quant à elle, relevé les inégalités et les stéréotypes liés aux acteurs – actrices – du soin. Les études sociologiques ont à leur tour creusé les « coulisses » des relations de dépendance notamment à l’égard de l’organisation des politiques institutionnelles et étatiques du soin (les différentes formes de welfare). L’apport récent de l’anthropologie (visuelle) (cf. entre autres, Pieta et Sokolovsky 2021) a permis d’éclairer les manières dont on construit le regard – de l’analyste, tout aussi que social, sociétal et culturel – que l’on porte sur les pratiques et les acteurs du care. 

Tout en s’inscrivant dans une perspective relationnelle, interactionnelle et située, il nous semble que d’autres facettes du care restent encore à explorer et que, de ce fait, leur interrogation peut faire appel à et fédérer d’autres savoirs disciplinaires. 

En effet, comme en témoignent les recherches en anthropologie médicale (Pagnini 2015, Schirripa 2020), ainsi qu’en sémiotique (Petrilli 2002, Moro et Muller Mirza 2014), la relation et la pratique du soin, du care en tant que maintenance (Bondì 2024), attention et engagement dans la réparation convoquent au moins trois autres notions transversales aux sciences humaines – dont notamment la didactique de la littérature et la sémiotique – et aux sciences cognitives, à savoir le sens, la fiction/imagination et l’articulation entre l’efficacité symbolique et les ressources somatiques et cognitives mobilisées dans le processus du soin. 

Alors que de nombreux dispositifs conçus et mis en œuvre dans le cadre du care puisent dans le matériau littéraire et en convoquent les outils d’analyse (médecine narrative, bibliothérapie, ateliers d’écriture thérapeutiques, récits de soi, etc.), la littérature elle-même et son enseignement deviennent les lieux de questionnements renouvelés. Le champ des études littéraires et celui de son enseignement confirment « un tournant éthique », imposant une nouvelle manière de considérer la question des valeurs (Ricœur 1990, Nussbaum 1990, Louichon et Sauvaire 2018, Rouvière 2018), celle des émotions (Bouju et Gefen 2013), et celle de l’empathie (Vouilloux et Gefen 2013, Larrivé 2015). Dans le même temps, les travaux d’Yves Citton placent la focale sur la question de l’attention et soulignent l’importance de la relation du lecteur avec le monde à travers la dialectique actualisation/contextualisation (2007, 2011, 2014). Reste que d’autres interrogations amènent à reconsidérer les critères définitoires d’une littérature jusqu’alors considérée comme « intransitive » (Gefen 2017, 2021) invitant à repenser le rapport de la fiction au réel et mettant en avant sa dimension transitionnelle (Merlin-Kajman 2016). « Réparer le monde », « réparer les vivants » semble désormais constituer une perspective majeure au cœur d’une discipline dont la dynamique, désormais centrifuge, a clairement partie liée avec les enjeux du care. S’inscrivant dans la logique d’une effraction dans le réel que porte la production contemporaine (Gefen 2021), la littérature envisagée sous le prisme de son effet sur le lecteur permet à l’école d’ouvrir de nouvelles pistes pour son enseignement, actualisant via les apports de la sociologie et d’autres disciplines contributoires les travaux déjà anciens sur le sujet lecteur (Cuin 2023). Les lignes de force qui travaillent la discipline imposent alors une cartographie renouvelée de ses enjeux et de ses soubassements, comme par exemple les questions socialement vives témoignant de modalités d’attention au lecteur repensées et recontextualisées.

On voit émerger, de la maternelle à l’université nombre de dispositifs mettant en jeu l’éthique du care : des dispositifs d’écriture créative, parfois inspirés de la bibliothérapie (Bonnet 2013, Ouaknin 1994, Detambel 2015) voient le jour. Quoique récemment légitimées par la création de cursus universitaires (Petitjean 2018), ces initiatives restent marginales et peinent encore à trouver place au sein de l’impensé institutionnel des prescriptions. 

Entre une approche spécifique des valeurs, de l’attention au/du lecteur et les perspectives qu’ouvre la notion du care, quelles peuvent être les voies permettant de penser l’enseignement de la littérature dans une approche intégrative ? 

En écho aux suggestions venant du champ littéraire, les avancées des différentes branches de la sémiotique – conçue comme étude des signes, des systèmes de significations et des sémioses humaines et non humaines – ouvrent également des nouvelles pistes de réflexion à partir d’un héritage très ancien. En effet, le soin a été historiquement consubstantiel à l’émergence même de la sémiologie en tant que séméiologie médicale. A partir de la médecine de l’époque classique, l’interprétation des signes et des symptômes du corps souffrant a mis en exergue des éléments fondamentaux des processus du production du sens, qui s’avèrent transversaux à l’épistémologie des SHS et, peut-être, à une épistémologie du care globalement conçue. 

A) Les actes de déchiffrement, de lecture, d’inférence, de diagnose/prognose et, finalement, de mise en œuvre du soin sont foncièrement triadiques – le soignant, le patient, la configuration somatique faisant signe : de ce fait, tout processus thérapeutique se configure comme une relation à l’altérité. 

B) Cette « scène » interactionnelle est par définition complexe, en vertu de la nature langagière de l’animal humain, tout comme de la relation à son Umwelt, entendu à la fois comme milieu de vie biologico-culturel dans lequel elle se déroule, et comme partie prenante dans le regard du soignant – et a fortiori de l’analyste – sur le corps souffrant et ses affections. 

C) L’inclusion progressive des passions et des dimensions sensible et somatique en sémiotique (Fontanille 2004), parallèle au développement du paradigme énactiviste en sciences cognitives et en linguistique cognitive a permis de mieux articuler la nature double du corps – le moi-chair, le soi-enveloppe, le corps objectivé/subjectivé – en tant que moteur de la sémiose. Ainsi, ses transformations sensibles vont de pair avec les strates intersubjectives, normatives, praxéologiques et culturelles façonnant l’expérience.

Les contributions de plusieurs sémiologues, réunies en 2005 par Gianfranco Marrone (éd.) ont posé les jalons d’une sociosémiotique du soin qui s’avère également une anthroposémiotique dès lors qu’on assume cette continuité entre faits biologiques, faits de langage, conduites, imaginaires. Si ces études se sont focalisées notamment sur le soin médical stricto sensu – en y incluant ses corrélés verbaux, gestuels, voire spatiaux – la possibilité de narrativisation de l’expérience thérapeutique (Darrault et Klein 2011), ainsi que les manières dont tous les sujets activent leur réflexivité peuvent être élargies à l’univers du care, comme en témoigne l’effort collectif de plusieurs chercheurs de tenir un journal sémiotique partagé lors de la pandémie COVID de 2020 (Lorusso, Marrone, Jacoviello 2020).

Dans cette perspective, et tout en incluant les relations care-giver/care-receiver, toute réflexion sur le care ne peut pas faire l’économie de la manière dont les valeurs et l’attention : i) émergent dans l’interaction pratique du soin, ii) en tant qu’incorporées, sont (re)apprises et transmises tout au long du processus, iii) participent à la construction de l’efficacité du soin, de part et d’autre des agents en jeu, pour qu’il y ait réparation. Que l’on évoque le paradigme de l’énaction (Varela, Thompson, Rosch 1993), la sémiotique des pratiques et des formes de vie (Fontanille 2008 et 2015, De Luca 2021), ou encore les recherches portant sur ladite médecine narrative (Charron 2006) il apparaît clair que l’engagement des sujets en jeu est à la fois somatique, cognitif, perceptif, affectif, symbolique, textuel, rythmique, actionnel, à savoir conjoint, multimodal et polysémiotique. Dans ce sens, pour reprendre le titre du colloque, explorer les langages du care reviendrait à voir autrement la relation care-giver/care receiver, par exemple en réhabilitant la part « active » de l’efficacité symbolique ; cela mènerait également à investiguer des pratiques du care en tant que « soin de soi » dans lesquelles la relation thérapeutique peut investir des agents non humains (Malafouris 2013) et dégager une dimension esthétique ancrée dans l’ordinaire (Mandoki et Albert 2011). De la même manière, l’apprentissage au soin et par le soin – par un étrange jeu des signifiants, l’emprunt latin du verbe éduquer étant educare – vient bousculer les acquis et les pratiques de transmission et d’enseignement de disciplines établies.  

Ainsi, il s’agira dans ce colloque de reconceptualiser et de rendre davantage opérationnelle une conception du care en tant que « dispositif » symbolique, réflexif et incarné pouvant permettre aux soignants et aux acteurs impliqués dans différentes pratiques langagières, esthétiques, voire artistiques, de (re)moduler l’expérience dans des parcours de réparation, de prévention et de bien-être physique et psychique. Les communications attendues pourront s’inscrire dans un ou plusieurs de ces trois grands axes de réflexion posés de manière non exhaustive. 

Axe 1 Penser l’épistémologie du care 

Tout d’abord, que veut dire aborder le care à partir d’une perspective incorporée, expérientielle, somatique, affective, actionnelle, pratique ? Comment se redéfinissent les rôles actanciels et actoriels des agents ? Comment peut-on penser l’articulation entre des agents humains et non humains dans des pratiques de soin, allant de la remédiation cognitive aux matériaux employés dans des pratiques d’art-thérapie ? Jusqu’à quel point le care est-il compatible avec le paradigme énactiviste ? Quels sont les apports actuels des sciences cognitives au processus de réparation ?

Ensuite, comment (re)penser le statut de la littérature à la lumière d’une éthique et/ou d’une politique du care ? S’agit-il de pratiques dites littéraires au service du soin (atelier d’écriture, bibliothérapie, etc.), de ressources pour outiller des dispositifs spécifiques (l’analyse littéraire pour les récits de soi, la médecine narrative) ou d’une discipline (scolaire) qui sert de cadre à des enjeux éducatifs plus larges (bien-être, santé mentale) ? Et, enfin, d’un point de vue sémiotique – anthropique, social, cognitif, etc. – le care ne serait-il qu’une couleur « modale » des pratiques du soin, ou bien viendrait-il modifier la manière même dont les significations émergent et circulent dans des sociétés et cultures données ? 

Axe 2 Quelle inter/transdisciplinarité pour le care ? 

Comment établir un regard et des méthodologies conjointes dans l’étude des langages et des pratiques du care au sens large ? Comment s’articulent les différents « matériaux » sémiotiques et symboliques – gestes, langage verbal, visuel, etc. – dans des interactions et des pratiques données ? Dans quelle mesure le care contribue-t-il à une redéfinition des arts, et notamment de la littérature et des arts plastiques et vivants ? Pourrait-on aboutir à une conception renouvelée de l’apprentissage ? 

De quelle façon peut-on penser la littérature dans la perspective du care ? Quelles sont les disciplines contributoires permettant d’intégrer et de questionner les valeurs, l’attention au/du lecteur à travers les différents plans qu’engagent les dispositifs de soin (psycho-cognitif, corporel, etc.) ? 

Axe 3 Expériences et dispositifs autour d’une pragmatique du care 

Y a-t-il des pratiques et des interactions autres pouvant être abordées sous le prisme du care ? Si oui, lesquelles ? Y a-t-il des actions en cours autour du bien-être, de la réadaptation, de l’art-thérapie, de la prévention, de l’éducation, etc. ? Comment l’école intègre-t-elle la notion de care dans le cadre de l’enseignement de la littérature ? Quels dispositifs ? Quels objectifs ? Quels résultats ? 

Sur quels présupposés se fondent-elles ? Quels résultats et/ou bilans provisoires peut-on en tirer ?

Outre leur inscription dans un ou plusieurs de ces axes, les communications pourront porter sur un ou plusieurs des domaines d’application suivants (liste non exhaustive) :

-       Littérature/Enseignement de la littérature ;

-       Apprentissage(s) ;

-       Sémiotique du corps, des pratiques, anthroposémiotique, biosémiotique, édusémiotique, sociosémiotique ;

-       Arts plastiques, arts vivants et art-thérapie ;

-       Remédiation et rééducation cognitive et motrice ; 

-       Le(s) soin(s) par la narration et/ou le symbolique au sens large (de la médecine narrative à la bibliothérapie) ;

-       Rôle de la multimodalité dans le soin et le bien-être ; 

-       Anthropologie médicale et visuelle ;

-       Interaction entre agents humains et entre humains et non humains ;

-       La méditation en tant que dispositif/outil attentionnel.

Le colloque aura lieu le 11 & 12 juin prochains à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Limoges, 39E rue Camille Guérin, 87036, Limoges.

Calendrier

25 octobre : lancement de l’appel 

25 novembre : rappel

15 janvier : date butoir pour l’envoi des propositions de communication

30 janvier : réponses aux participants 

15 mars : diffusion programme définitif 

11-12 juin : tenue du colloque 

Modalités d’envoi 

Les propositions de communication, d’une longueur comprise entre 300 et 500 mots espaces compris, devront être envoyées au plus tard le 15 janvier prochain à : 

Marie Hélène Cuin (marie-helene.cuin@unilim.fr)

Valeria De Luca (valeria.de-luca@unilim.fr)

Et colloque-care@unilim.fr

Elles seront accompagnées d’une bibliographie succincte (maximum 5 références), de 3 à 5 mots-clés et d’une courte notice biographique (10 lignes max) comportant nom, prénom, mail et affiliation.

*NOTA BENE 1 : des frais d’inscription au colloque sont prévus, incluant les pausés café et les repas.

TARIFS :

Chercheurs.euses titulaires 50 €

Doctorant.e.s, Jeunes Chercheurs.euses, Chercheurs.euses indépendant.e.s 30 € 

Les détails concernant les modalités de règlement des frais d’inscriptions seront communiqués ultérieurement à la suite du processus de sélection des propositions de communication.

*NOTA BENE 2 : Les travaux issus du colloque donneront lieu à une publication collective en format papier et/ou numérique.

Comité d’organisation/Contacts 

Marie Hélène Cuin (MCF, Inspé Limoges, CeReS), marie-helene.cuin@unilim.fr  

Valeria De Luca (MCF, FLSH Limoges, CeReS), valeria.de-luca@unilim.fr  

Comité scientifique (en cours de finalisation)

Marie Hélène Cuin, MCF, Inspé Limoges, CeReS

Ivan Darrault-Harris, Limoges, CeReS

Rossana De Angelis, MCF, UPEC, Céditec

Valeria De Luca, MCF, Limoges, CeReS

Jacques Fontanille, PR émérite, Limoges, CeReS

Anne-Marie Petitjean, PR, Cergy/IUF

Nicolas Rouvière, MCF, Inspé Grenoble

Bibliographie indicative 

Ahr, S., Enseigner la littérature aujourd’hui : « disputes » françaises, Paris, Honoré Champion, 2015.

Boisclair, L., « Prendre soin : entre art, (micro) politique et vie », Écosystème, 2024, 5(1), pp. 32–41, https://doi.org/10.7202/1111695ar  

Bondì, A., « Penser la maintenance : outil conceptuel ou pratique et poétique de la coexistence ? », Actes Sémiotiques, Actes du Congrès AFS 2022, https://doi.org/10.25965/as.8508 

Bonnet, P.-A., La bibliothérapie en médecine générale, Montpellier, Sauremps éditions, 2013.

Bouju, E. et Gefen, A., L'émotion, puissance de la littérature, Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux, 2013, https://doi.org/10.4000/books.pub.8264.

Brugère, F., « Archéologie d'une mise en orbite. Le care mis à nu », Cités, 2011/3, n. 47-48, pp. 319-324, DOI 10.3917/cite.047.0319

Charon, R., Narrative Medicine : Honoring the Stories of Illness, New York, Oxford University Press, 2006, trad. fr. R. Charon, Médecine narrative. Rendre hommage aux histoires de maladie, Paris, Sipayat, 2015.

Citton, Y., Lire, interpréter, actualiser. Pour quoi les études littéraires ?, Paris, Éditions Amsterdam, 2007.  

 Citton, Y., « Métamorphoses du cerveau lecteur en esprit d’interprétation », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 2011, n. 5, p. 6-10, https://www.yvescitton.net/wp-content/uploads/2013/10/Citton-MetamorphoseCerveauLecteurInterpretation-2011.pdf 

Citton, Y., Pour une écologie de l’attention, Paris, Éditions du Seuil, 2014.

Compagnon A., La Littérature pour quoi faire ?, Paris, Collège de France & Fayard, 2006.

Cuin, M.-H., « Lire des œuvres classiques au lycée : le sujet lecteur en mutation ? », Didactiques et disciplines, 2023, n. 2, pp. 210-227.

Darrault, I., « De la santé à la maladie et vice-versa : des procès de transition d’un état à l’autre », Actes sémiotiques – Actes du Congrès de l’Association Française de Sémiotique 2022, 2024, https://doi.org/10.25965/as.8363

Darrault, I. et Klein, J.-P., Pour une psychiatrie de l’ellipse. Les aventures du sujet en création, Limoges, Pulim, 2011.

De Luca, V., Le tango argentin. Gestes, formes, sens, Liège, Pulg, 2021. 

Denis, J. et Pontille, D., Le soin des choses. Politiques de la maintenance, Paris, La Découverte, 2022.

Detambel, R., Les livres prennent soin de nous. Pour une bibliothérapie créative, Arles, Actes Sud, 2015.

Fontanille, J., Soma et séma. Figures du corps, Paris, Maisonneuve & Larose, 2004. 

Fontanille, J., Pratiques sémiotiques, Paris, PUF, 2008.

Fontanille, J., Formes de vie, Liège, Pulg, 2015.

Gefen, A., Réparer le monde, Paris, coll. Les Essais, Corti, 2017. 

Gefen, A., L’Idée de littérature. De l’art pour l’art aux écritures d’intervention, Paris, Corti, 2021.

Gilligan, C., In a Different Voice, Cambridge, MA, Harvard University Press, 1982. 

Hugon, A., Plumauzille, C. et Rossigneux-Méheust, M. (dirs.), Clio. Femmes, Genre, Histoire, 2019, 49, « Travail de care », https://journals.openedition.org/clio/15998  

Ibos, C., « Éthiques et politiques du care. Cartographie d’une catégorie critique », Clio. Femmes, Genre, Histoire, 2019, 49, http://journals.openedition.org/clio/16440  

Ibos, C., et al., Vers une société du care : Une politique de l'attention, Paris, Le Cavalier Bleu, 2019. 

Larrivé, V., « Empathie fictionnelle et écriture en « je » fictif », Repères, 2015, n. 51,  https://doi.org/10.4000/reperes.913

Laugier, S., « L'éthique comme politique de l'ordinaire », Multitudes, 2009/2, n° 3738, pp. 80-88, https://doi.org/10.3917/mult.037.0080 

Laugier, S., « L’éthique comme attention à ce qui compte », in Yves Citton, L'économie de l'attention, Paris, La Découverte, 2014, pp. 252-266.  

Laugier, S., « La vulnérabilité des formes de vie », Raisons politiques, 2015/1, n. 57, pp. 65-80, https://doi.org/10.3917/rai.057.0065 

Lorusso, A. M., Marrone, G. et Jacoviello, S. (éds.), Diario semiotico sul Coronavirus, E|C, 2020,  http://www.ec-aiss.it/index_d.php?recordID=1032 

Macé, M., Styles : critique de nos formes de vie, Paris, Gallimard, coll. NRF Essais, 2016.

Marrone, G. (éd.), il discorso della salute. Verso una sociosemiotica medica, Rome, Meltemi, 2005.

Merlin-Kajman, H., Lire dans la gueule du loup. Essai sur une zone à défendre, la littérature. Paris, Gallimard, 2016.

Merlin-Kajman, H., « Enseigner avec civilité ? Trigger warning et problèmes de partage de la littérature », Transitions, 2018, n. 3, https://www.mouvement-transitions.fr/index.php/litterarite/articles/sommaire-general-de-articles/1535-n-4-h-merlin-kajman-enseigner-avec-civilite-trigger-warning-et-problemes-de-partage-de-la-litterature.html 

Lovell, A., Pandolfo, S., Das, V. et Laugier, S. (éds), Face aux désastres. Une conversation à quatre voix sur la folie, le care et les grandes détresses collectives, Paris, Éditions Ithaque, 2013. 

Louichon, B. et Sauvaire, M., « Le tournant éthique en didactique de la littérature », Repères, 2018, n. 58, https://journals.openedition.org/reperes/1608 

Maingueneau, D., Contre Saint Proust ou la fin de la littérature, Paris, Belin, 2006.

Malafouris, L., How Things Shape the Mind. A Theory of Material Engagement, Cambridge, MA, The MIT Press, 2013. 

Mandoki, K. et Albert, N., « L'esthétique du quotidien », Diogène, 2011/1, n. 233-234, pp. 196-210, https://doi.org/10.3917/dio.233.0196 

Moro, C. et Muller Mirza, N. (éds), Sémiotique, culture et développement psychologique, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2014. 

Noddings, N., Caring: A feminine approach to ethics and moral education, Berkeley, University of California Press, 1984/2003. 

Nussbaum, M., Love's Knowledge. Essays on Philosophy and Literature, New York-Oxford, Oxford University Press, 1990.

Ouaknin, M.-A., Bibliothérapie. Lire, c'est guérir, Paris, Seuil, 1994.

Pagnini, A., « Ma le storie, curano? Narrative, simboli, effetti placebo », Atque. Materiali tra filosofia e psicoterapia, 2015, 16 n. s., pp. 89-105. 

Paperman, P. et Laugier, S. (éds), Le souci des autres, Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2011.

Petitjean, A.-M., La Littérature par l’expérience de la création. Théories et enjeux, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 2023.

Petrilli, S., « Semioetica e salute della vita » in Il secondo rinascimento. Logica e industria della parola. Cultura, arte, impresa, politica, finanza, comunicazione. Stress. La clinica della vita, Atti del congresso internazionale, 10-12 mai 2002, mars 2003, n. 95, pp. 119-123/et pp. 125-130, Spirali, Vel.

Pieta, B. et Sokolovsky (dir.), « Towards Visual Anthropology of Care, Aging and the Life Course », AnthroVision Journal, 2021, 9 (2), https://journals.openedition.org/anthrovision/9079 

Ricœur, P., Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, 1990. 

Roshem, S., « En résidence : l’art, le soin et la vie », Écosystème, 2024, 5(1), pp. 22–31, https://doi.org/10.7202/1111694ar 

Rouvière, N. (éd.), Enseigner la littérature en questionnant les valeurs, Berlin/Bern, Peter Lang, 2018.

Royer, M. et Pellerin, D., « Le design à l’épreuve de l’éthique du care : retour réflexif pour un possible renouvellement des pratiques en design », Sciences du Design, 2022, n. 16, pp. 120-137, https://doi.org/10.3917/sdd.016.0120 

Schirripa, P., « L’efficacia tra simbolo e condizioni materiali di esistenza », Rivista della Società italiana di antropologia medica, 2020, n. 49, pp. 181-193.

Thelen, T., « Care as social organization : Creating, maintaining and dissolving significant relations », Anthropological Theory, 2015, 15(4), pp. 497-515.

Todorov, T., La Littérature en péril, Paris, Flammarion, 2007.

Tronto, J., Moral Boundaries. A Political Argument for an Ethic of Care, New York, Routledge, 1993 ; trad. fr. Hervé Maury, Un monde vulnérable. Pour une politique du care (avant-propos de Liane Mozère), Paris, La Découverte, 2009.  

Varela, F., Thompson, E., Rosch, E., L’inscription corporelle de l’esprit, Paris, Seuil, 1993. 

Worms, F., « Les deux concepts du soin Vie, médecine, relations morales », Esprit, 2006/1, pp. 141-156, https://doi.org/10.3917/espri.0601.0141  

Worms, F., Le moment du soin, Paris, PUF, 2021.